Boubacar Sanogo a beau avoir retrouvé un club en D2 allemande, l’ancien attaquant de l’AS Saint-Etienne n’a toujours pas digéré de quelle manière les dirigeants stéphanois l’ont remercié, et dans l’Equipe il évoque sa demande de dommages et intérêts à hauteur de 7,7ME pour « harcèlement moral et rupture abusive de contrat de travail ». Une affaire qui passera d’abord devant les Prud’hommes, le 10 décembre, puis sera transmise au procureur de la République. Dans le quotidien sportif, celui qui évolue désormais à l’Energie Cottbus vide son sac.
« Les dirigeants de l’ASSE m’ont mis au placard comme un malpropre. M. Rocheteau et M. Romeyer m’ont sali dans la presse. Ils m’ont fait passer pour un profiteur, un indésirable, comme quelqu’un qui volait le club. À un moment, ça suffit ! C’est inacceptable pour ma famille ! Jusqu’à preuve du contraire, j’ai toujours été honnête avec les gens avec qui j’ai bossé. Saint-Étienne n’a jamais eu à se plaindre de moi. Pourtant, ils se sont comportés comme s’ils pouvaient tout se permettre (...) J’ai eu la sensation d’être une machine qui, comme elle ne produisait plus, était mise à la casse. Mais c’était encore pire. Car une machine, on ne la blesse pas à travers des mots ou des actes. Un homme, oui. On peut ne pas être satisfait du rendement d’un salarié. Mais il y a un respect à garder. Or, ils ont fait de moi un intrus au club. On m’a privé de maillot et d’équipements. On m’a interdit de m’entraîner avec les pros, de venir petit-déjeuner avec eux. On m’a retiré ma place sur le parking des joueurs et mes billets de match. On m’a interdit de figurer sur la photo officielle. On m’a imposé d’effectuer six heures de bus avec la CFA pour aller à Tarbes, où je n’ai pas joué. Si ce n’était pas du harcèlement moral, c’est quoi ? », fait remarquer Boubacar Sanogo, qui espère obtenir un dédommagement pour tout cela devant la justice.