Il y a deux semaines, de graves incidents sont intervenus à Saint-Etienne, retardant le coup d’envoi du match contre Angers d’une heure.
Des dizaines de fumigènes ont été lancés sur la pelouse, mettant les joueurs en danger et retardant le coup d’envoi du match de Ligue 1 contre le SCO. La commission de discipline de la LFP s’est montrée impitoyable avec Saint-Etienne en infligeant un huis clos total au stade Geoffroy Guichard en attendant la fin de l’instruction du dossier. Une sanction trop importante selon Pierre Barthélemy, expert dans le domaine des tribunes et du supportérisme. Interrogé par le site En Vert et contre Tous, ce dernier estime par ailleurs que l’ASSE est devenue au fil des années le souffre-douleur de la LFP. Ce qui fera certainement tire à Paris ou encore à Marseille, où les sanctions fusent chaque mois.
L'ASSE plus durement sanctionnée que les autres ?
« L’ASSE souffre-douleur de la LFP, c’est aussi mon sentiment. C’est probablement Saint-Étienne qui, désormais, prend le plus cher pour la pyrotechnie. Le PSG et l’OM prennent cher aussi mais pour des incidents qui sont plus diversifiés. À Marseille, les incidents sont, ces derniers temps, plus récurrents qu’à Saint-Étienne. Pendant longtemps, le PSG était le club le plus sanctionné par la commission de discipline. Ensuite, l’OM a commencé à être très sanctionné aussi. Depuis maintenant trois ou quatre ans, c’est clairement l’AS Saint-Étienne qui pour moi subit les sanctions les plus disproportionnées, par rapport au nombre d’incidents et à la gravité des faits. Je n'ai aucune explication. Si je devais faire un pari, c’est que Saint-Étienne est une ville où les groupes Ultras sont très forts, très implantés dans la ville. Ils sont le poumon, au cœur de la culture même du club, comme à Lens par exemple. La commission de discipline a probablement le sentiment qu’elle n’arrive pas à mettre fin à la pyrotechnie à Saint-Étienne » a lancé l’avocat, pour qui Saint-Etienne est plus durement sanctionné que les autres par la commission de discipline de la LFP ces dernières années. Un sentiment partagé par une majorité de groupes Ultras à l’ASSE même si les incidents et les jets de projectiles ou fumigènes lors des matchs sont difficilement contestables.