L’AS Saint-Étienne a réussi une formidable saison, personne ne peut le contester, et les Verts ont désormais retrouvé leur place dans la hiérarchie du football français. Cependant, cette situation inquiète Jean-Michel Larqué, lequel estime qu’en se mettant en valeur les Verts pourraient subir un retour de bâton. L'ASSE risque en effet de voir son effectif en danger, certains cadres étant probablement sur le départ du Forez lors du prochain mercato.
« L’avenir fait peur à tout le monde. Il y a tellement de mouvement dans les équipes, tellement d’allées et venues qu’on se demande de quoi l’avenir sera fait. Et plus particulièrement pour des équipes qui sont dans la lumière. Les projecteurs sont braqués sur Saint-Étienne. Je ne dis pas qu’ils vont se faire piller, mais on a le droit d’être inquiet. Est-ce que les victoires appellent les victoires ou est-ce que les victoires appellent les problèmes ? Il y a beaucoup de joueurs qui ont un bon de sortie et qui, financièrement, vont être sollicités (…) Le problème est de savoir à quel endroit reprendre la construction. Si à chaque fois, il faut que tu reprennes les fondations et les soubassements, c’est plus compliqué que si tu as juste à agrémenter le jardin. Je n’ose pas donner de conseil à des gens qui ont bien mené leur barque jusqu’à présent, mais il est évident que prendre des risques est parfois compliqué, mais ne pas en prendre signifie que l’on végète. La qualification en Ligue des champions ne changera rien parce que l’argent ne rentre éventuellement qu’après les deux premiers tours de barrage. C’est vraiment une équation impossible. Saint-Étienne est l’un des clubs les mieux structurés et sur le plan financier, l’un des plus sains de l’Hexagone. À côté de ça, il y a l’arrivée du nouveau stade avec la dernière tribune qui va être rapidement ouverte. J’aurais aimé avoir un semblant de solution. Je pense que Caïazzo, Romeyer, Rocheteau et Galtier se creusent la tête pour éviter les embuches », explique, sur RMC, l’ancien capitaine emblématique de l’AS Saint-Étienne.