L'AS Saint-Étienne cherche toujours un acheteur, mais l'ardoise pourrait s'alourdir si Stéphane Ruffier obtient gain de cause devant la justice suite à son licenciement.
Toute peine mérite salaire, et tout licenciement injuste mérite condamnation. En décidant de virer sans ménagement Stéphane Ruffier en janvier dernier, alors que ce dernier entamait les six derniers mois de son contrat avec l’AS Saint-Étienne, les dirigeants des Verts ont peut-être commis une erreur à 5 millions d’euros. Et au moment où Roland Romeyer et Bernard Caïazzo tentent de vendre l’ASSE, ce prix pourrait être directement retenu sur la part qui leur revient dans cet éventuel deal à venir. Car si les dirigeants stéphanois ont réussi à trouver des accords à l’amiable avec plusieurs anciens salariés licenciés eux aussi sans ménagement, on pense notamment à Ghislain Printant, ce n’est pas du tout le cas avec Stéphane Ruffier, limogé pour faute grave et qui ne digère toujours pas ce traitement brutal après tant d’années de bons et loyaux services. Même si Jean-François Soucasse, directeur général de l’ASSE, a tenté de négocier avec l’ancien gardien de but des Verts, il s’est heurté à un refus ferme.
L'ASSE a mis 2ME de côté, Ruffier réclame 5ME
Ce refus s’est même concrétisé puisque l’avocate du gardien de but international français a déposé le dossier de Stéphane Ruffier devant le tribunal des Prud’hommes. Même s’il faudra patienter, et l’ancien portier de l’AS Saint-Étienne est prêt à le faire, il se pourrait bien qu’en 2022, ou plus certainement en 2023 en cas d’appel, l’ASSE soit contrainte par la justice de régler près de 5 millions d’euros à celui qui a porté le maillot des Verts pendant un peu moins de 10 ans. Selon Bernard Lions, du côté des dirigeants stéphanois, on a « seulement » provisionné 2 millions d’euros dans cette affaire, un montant calculé en fonction des salaires que Saint-Étienne aurait dû payer à Stéphane Ruffier s’il était allé au bout de son contrat. Mais ce dernier réclame en plus de ses salaires, différentes indemnités, dont une pour « perte de chance professionnelle ».