A l’occasion de la rencontre de ce week-end face à Monaco, Jérémie Janot jouera son 383e match dans les buts de l’AS Saint-Etienne, égalant ainsi le record du mythique Ivan Curkovic, resté dans la mémoire des amateurs de football pour ses exploits dans les années 70. Mais le portier des Verts a lui beaucoup de mal à faire l’unanimité malgré cette longévité à l’ASSE, et dans France-Football, il admet avoir un peu de mal à l’accepter.
« Je suis sensible aux critiques parce que depuis le début on me dit que je suis trop petit, trop ceci, trop cela (...) Je prends les mêmes buts que les autres. C'est parfois frustrant parce que je n'ai pas toujours l'impression d'être reconnu à ma juste valeur. Quand j'en entends certains, j'ai même l'impression d'être un gros « chounard » qui a fait quinze ans au club en me faufilant l'air de rien, comme si c'était un miracle. Les meilleurs entraîneurs français m'ont fait jouer, Antonetti, Baup, Ivan Hasek, qui est aujourd'hui président de la Fédération tchèque, John Toschak, qui arrivait du Real Madrid, Pierre Mankowkski, qui m'a lancé. Ce n'est peut-être pas seulement un hasard, non ? Je ne vais pas mentir. Les types qui disent qu'ils ne lisent pas les journaux, qu'ils ne regardent pas leurs notes, ou quoi, ce n'est pas vrai. Ce sont des menteurs ! C'est humain de regarder ce qui se dit sur toit puisqu'on te juge. Aujourd'hui, j'arrive à passer plus facilement au-dessus. Je pardonne tout mais je n'oublie rien ! », confie Jérémie Janot, qui cette saison avait notamment été la cible de Jean-Michel Larqué. L’ancien capitaine des Verts avait démoli le portier actuel de l’ASSE, estimant qu’il avait coûté trop de points à son club.