Dimanche, l’AS Saint-Étienne tentera d’oublier l’énorme déception de l’élimination en Europa League à l’occasion de la réception de Bordeaux, qui représentera avec l’OL la France lors de la phase de poules de cette épreuve. Pour l’entraîneur des Girondins, les Verts sont clairement dans le doute, et cela confirme que jouer une compétition européenne pompait de l’énergie, ce que l’ASSE avait probablement oublié. Francis Gillot espère enfoncer le clou, mais se méfie quand même.
« L’ASSE reste sur trois défaites consécutives. Leur méforme est due aux matches de Coupe d’Europe. Dès leur entrée, ils ont vu ce que c’était que la Coupe d’Europe et ils n’ont pas su gérer ces deux matches, plus le match de Lille. L’année dernière, il ne jouait qu’une fois par semaine, c’était peut-être plus facile. Ils avaient aussi un autre effectif. Aujourd’hui, on s’aperçoit que jouer la Coupe d’Europe, même deux matches de barrage, ça peut s’avérer compliqué pour les clubs. Et ils ont deux joueurs devant qui ne sont plus là, Mollo et Aubameyang. Ce sont deux joueurs qui avaient été souvent décisifs, à la passe comme à la conclusion. Il en faut peu pour perturber une équipe, reconnaît Francis Gillot, qui ne veut cependant pas basculer dans un optimisme béat avant de défier les Verts dans leur stade fétiche. C’est le signe que quelque chose ne marche pas en ce moment. D’un autre côté, cela amène à une remise en question qui fera que nous serons très attendus là-bas. Tout peut arriver de toute façon. Je pense qu’ils auront une certaine fatigue. ils n’ont plus de Coupe d’Europe mais cela peut rester un avantage sur la saison par rapport aux équipes qui la joueront. C’est le cas aussi pour Nice, on est déçus deux jours et puis il y a l’opportunité de se refaire en championnat avec plus de fraîcheur. »