Afin de continuer à se développer, les dirigeants de l’AS Saint-Etienne étudient plusieurs possibilités. Mais pas question de se tourner vers l’entrée en bourse à l'image de l’Olympique Lyonnais.
Comme beaucoup d’autres pensionnaires de Ligue 1, l’AS Saint-Etienne n’est pas contre l’arrivée d’un nouvel investisseur. Encore faudrait-il trouver la perle rare, ce qui est loin d’être le cas pour le club dirigé par Roland Romeyer.
« Pour grandir, il faut qu’on aille voir ailleurs. Bernard Caïazzo et moi, nous sommes d’accord pour ouvrir nos bras à des gens qui voudraient faire avancer l’ASSE, a reconnu le co-président de l’ASSE dans Le Progrès. Tout simplement parce qu’on aime notre club et qu’on aimerait qu’il soit encore plus compétitif. Nous avons un budget de 68 millions, le 8e de L1. Si on a des investisseurs qui nous proposent de prendre des parts, il n’y a pas de souci. Tout dépend de ce qu’ils sont prêts à mettre, de leur projet. Ce que l’on ne veut pas, ce sont les petits rigolos, les escrocs. Ceux qui viennent nous voir sont la plupart du temps interdits de gérer ou en faillite. On n’a pas encore eu de propositions sérieuses. »
Les supporters futurs investisseurs ?
C’est pourquoi la direction stéphanoise envisage d’autres options, comme l’actionnariat populaire. « C’était notre idée avec Bernard Caïazzo. On en parle encore, a-t-il révélé. Je veux bien s’il y en a 3 millions à 10 euros chacun mais s’il n’y en a que 300 000, ce n’est plus 10 euros qu’il faut leur demander mais 50 ou 100 euros. Or, le pouvoir d’achat des Français n’est pas mirobolant. Peut-être qu’on devrait faire un sondage mais je suis pessimiste. J’ai peur que cela ne suffise pas à nous amener la manne financière pour concurrencer des clubs qui ont trois fois notre budget. »
Quant à l’entrée en bourse, l’expérience de l’Olympique Lyonnais montre que ce n’est pas forcément une bonne idée. « On l’avait envisagée, a confié Romeyer. On a même fait une étude. Mais pensez-vous que c’est la bonne solution quand vous voyez ce qui se passe chez notre voisin ? Non, comme l’ont confirmé nos réunions avec des fiscalistes. »