Jean-Michel Aulas en avait fait son cheval de bataille, même après l’élimination de l’Olympique Lyonnais, les clubs tricolores doivent être protégés lorsqu’ils évoluent dans les deux coupes européennes. Et ce mercredi, Bernard Caïazzo, le président du Conseil de surveillance de l’AS Saint-Etienne, est monté également au créneau pour réclamer des mesures à même de booster les équipes de Ligue 1 et donc l’indice européen. Cependant, le dirigeant des Verts estime lui que ce n’est pas en donnant plus d’argent aux clubs qu’on les aidera, ce qui était une des demandes du patron de l’OL. Mais pour le calendrier, les deux hommes se rejoignent.
« Certains évoquent des solutions comme le fait de donner plus de moyens financiers aux clubs jouant la Coupe d'Europe. Peut-être .. Mais ce n'est pas que cela. L'ASSE ne demande pas d'argent pour jouer la Ligue Europa à fond, mais plutôt une meilleure protection au niveau du calendrier et de la programmation des matches (…) Quelles solutions pourraient alors être envisagées pour davantage protéger les clubs européens ? Lors des semaines à trois matchs de Ligue 1 prévues en septembre et décembre, organiser le calendrier de manière à ce qu'un club disputant la Coupe d'Europe ne rencontre qu'un seul gros club de Ligue 1 en sept jours. Cela nous aurait évité d'affronter Bordeaux et l'OM à trois jours d'intervalle. Faire en sorte qu'un club, qui a joué le jeudi en Ligue Europa, ne puisse pas être programmé, en Ligue 1, le dimanche suivant avant 17 h, donc jamais à 14h. Veiller à ce qu'un club engagé en Ligue Europa, devant se déplacer le jeudi loin de France, joue à domicile le dimanche suivant en championnat. La Ligue de Football Professionnel a aidé l'ASSE sur ce point. Lors des quatre prochains matches de Ligue Europa, l'ASSE évoluera bien à domicile le dimanche suivant. Mais il faut aller plus loin car c'est la place du football français au classement de l'indice UEFA qui se joue à chaque match. L'ASSE joue le jeu de la Ligue Europa même si on sait que cela coûte des points en championnat comme on a pu le constater contre Rennes ou Bordeaux par exemple. Les autorités du football doivent comprendre qu'en contrepartie, il faut des compensations, pas obligatoirement financières, mais en termes de programmation et organisation avec, au-delà des mots, des actes. Chacun - pas seulement dirigeants ou entraîneurs, mais aussi supporters ou journalistes - doit réfléchir aux meilleures solutions. C'est en effet l'avenir de notre football qui en dépend. Et personne n'a le monopole des idées », indique Bernard Caïazzo, qui espère que ce débat ne va pas être éludé de sitôt, à l’heure où le foot français compte ses points en Europe.