Co-président de l'AS Saint-Étienne, Bernard Caïazzo est devenu un fantôme à Geoffroy-Guichard. Et il paraît désormais impossible qu'il puisse revenir pour des raisons liées à sa propre sécurité.
Désormais installé à Dubaï, où il vit à plein temps, Bernard Caïazzo n’a pourtant pas abandonné son poste de président du conseil de surveillance de l’AS Saint-Étienne, et il est toujours co-propriétaire des Verts, même s’il est désormais irrémédiablement fâché avec Roland Romeyer. Mais si ce dernier garde sa place dans les tribunes du Chaudron, même s’il n’échappe pas aux critiques des supporters, Bernard Caïazzo est désormais persona non grata du côté de l’ASSE. Une « interdiction » qui n’est évidemment pas officielle, mais qui dans la pratique est réelle, puisque certains Ultras seraient prêts à en découdre physiquement avec le dirigeant, et pas uniquement en se moquant de lui avec des masques, comme cela avait été le cas lors d’une récente manifestation. S’il était discrètement présent dimanche dernier au Parc des Princes pour voir PSG-ASSE, loin de Nasser Al-Khelaifi et Roland Romeyer, Caïazzo a toujours le désir de revenir à Geoffroy-Guichard. D’autant plus qu’il a toujours la charge de la vente de l’AS Saint-Étienne.
Caizzo en charge de la vente d'un club où il est interdit de séjour
Pap’ @CoachDupraz 😍 @ASSEofficiel #AllezLesVerts ! pic.twitter.com/49pvzT8Evi
— Julian DUPRAZ (@JDUPRAZ) December 15, 2021
Bernard Lions, qui suit de près et depuis longtemps l’actualité de l’AS Saint-Étienne, révèle ce samedi que cette venue possible de Bernard Caïazzo donne des sueurs froides aux autorités locales. « Caïazzo préside les conseils de surveillance par visioconférence. Il agit de même lors des réunions du comité de pilotage du directoire du lundi ou pour les réunions du jeudi. Elles concernent la vente du club, sur laquelle il garde la main. Difficile pour lui de vivre autrement qu'en président fantôme. À peine la rumeur de sa présence a-t-elle commencé à courir que des ultras sont venus barrer la sortie du centre sportif de l'Étrat, en juin. Ils n'en sont pas repartis avant d'être sûrs que Caïazzo ne s'y trouvait pas. S'il s'en défend, il aimerait revenir dans son club (...) Son envie cause d'ailleurs bien des soucis à la préfecture de la Loire. À la moindre annonce (discrète) de son retour, elle met aussitôt un dispositif de sécurité en place. Pour rien. À chaque fois, Caïazzo fait volte-face. Ce qui agace Catherine Séguin, la préfète » , explique le journaliste de L’Equipe.