Véritable pestiféré du football français après l’affaire VA-OM, Jean-Pierre Bernès est progressivement revenu dans le monde du football. Par la petite porte tout d’abord, et il est désormais l’un des agents les plus influents de l’hexagone. Toutefois, avec le temps, sa volonté est désormais de changer de carrière pour redevenir un dirigeant influent de club. Invité dans L’Equipe à expliquer où il pourrait atterrir, Bernès avoue avoir un faible pour l’OM, club qui lui tient à cœur, mais il se verrait bien avoir des responsabilités à l’ASSE, où il a des atomes crochus avec les deux présidents.
« L’OM ? Ça reste un club à part, pour moi. Ce qui est important, c'est de savoir avec qui vous travaillez. Avec mon expérience, je ne peux pas être le numéro 2. C'est impossible. Je veux travailler en direct avec l'actionnaire. Ce n'est pas un président de club qui ne connaît pas le football qui va me dire s'il faut faire ci ou ça. Je me connais trop bien. Je tiendrais quinze jours. J'entretiens de bons rapports avec Bernard Caïazzo et Roland Romeyer. Ils ont bien travaillé ces dernières années. Est-ce qu'ils pourraient travailler mieux ? Je le pense. On peut toujours travailler mieux », a glissé, l’air de rien, l’ancien bras droit de Bernard Tapie pendant les grandes années de l’OM.
Toutefois, s’il y a un club bien géré en France, Jean-Pierre Bernès sait lequel, et l’agent de joueurs en profite pour féliciter Jean-Michel Aulas pour sa gestion à l’OL.
« En France, Jean-Michel Aulas se promène. C'est le meilleur. Lyon reviendra au sommet. C'est sûr. À Lyon, il y a des fondations, pas qu'un toit. Sa direction réfléchit avec toujours un temps d'avance. La compétition économique étant injouable, c'est la formation qu'il faut travailler. Mais professionnellement, avec des réseaux, de bons recruteurs. Lyon doit être cité en exemple. Regardez les jeunes ailleurs, à Marseille par exemple. Il manque des grosses personnalités parmi les dirigeants, comme Claude Bez, ou des grands directeurs sportifs, comme Robert Budzynski, Pierre Garonnaire... », a expliqué Jean-Pierre Bernès, qui sait bien, avec son passif, peu de clubs sont près à lui ouvrir les bras pour l’accueil au sein de leur équipe dirigeante.