La statistique parle d'elle-même : Saint-Etienne n'est jamais descendu au-delà de la 12ème place cette saison. Le club stéphanois affiche enfin de la régularité dans ses performances, une nouvelle donne qui lui permet aujourd'hui de rêver à une place en Ligue des champions, à trois points seulement de Lille. Avec un mois de mars décisif (Lyon puis Montpellier au programme), les hommes de Christophe Galthier gardent les pieds sur terre tandis que les supporters nourrissent les rêves les plus fous. Du haut de ses 36 ans, Laurent Battles calme le jeu dans les colonnes de L'Equipe et parle avec expérience du parcours plutôt inattendu de son club. Jusqu'ici, l'ancien milieu de terrain de Toulouse vit un rêve éveillé.
« Que l'on soit 9e ou 4e, on a la même façon de gérer nos semaines. On sait qu'on est bien placés mais il suffit de perdre un ou deux matches pour reculer de trois ou quatre rangs. On ne va donc pas changer nos habitudes. D'ailleurs, je ne sens pas d'emballement autour du club. A l'intérieur, on relativise tout ce qui se passe. A 13 matches de la fin, 4e ça ne veut rien dire. Le but, c'est de grandir durant cette saison qui s'annonçait de transition. On ne pensait pas être là. Pour nous, ce n'est que du bonus », relativise Battles, qui sait que la concurrence fait rage derrière pour une place en Europa League notamment. L'Olympique Lyonnais, Rennes, l'Olympique de Marseille ou encore Bordeaux sont à l'affût du moindre faux-pas des Verts. A eux de montrer, face à Evian-Thonon samedi, que cette place au pied du podium n'est pas usurpée.