Avant le match de Ligue 1 remporté à Nîmes (0-2) dimanche dernier, Denis Bouanga a reçu une vidéo de supporters racistes. Choqué, l’ailier de l’AS Saint-Etienne a montré les images à ses dirigeants. D’où les mesures prises par le club et par le groupe des Magic Fans.
Avant la réception des Girondins de Bordeaux dimanche après-midi, l’AS Saint-Etienne se voit perturbée dans sa préparation par un acte intolérable. Les faits remontent au week-end dernier lorsque Denis Bouanga, au vert avant le match à Nîmes, recevait une vidéo sur le réseau social Snapchat dans laquelle des supporters lui adressaient des propos racistes.
Les excuses des Magic Fans
« Sale négro », « l'ASSE est un club de race blanche », « Chalalalala, rentre chez toi ! », a pu entendre l’ailier des Verts, qui a eu le réflexe d’emprunter le téléphone d’un coéquipier pour capturer les images, avant de les montrer au groupe et à ses dirigeants, raconte L’Equipe. Autant dire que cette vidéo a choqué les membres du club, et pas seulement. Les auteurs de ces images, membres des Magic Fans, ont été virés du groupe de supporters.
Cette même association dont les responsables sont venus présenter leurs excuses à l’effectif jeudi matin au centre d’entraînement. Avant de publier un communiqué quelques heures plus tard. « C’est avec honte que nous sommes contraints de communiquer aujourd’hui. Nous, Magic Fans, condamnons fermement ces propos et nous excusons auprès de l’ensemble des joueurs, du staff, a réagi le groupe de fidèles. (…) Nous nous demandons encore comment un groupuscule de personnes n’ayant ni les valeurs ni la mentalité de notre groupe a pu déjouer notre méfiance envers des comportements comme ceux-là. »
Le club a porté plainte
Puis l’ASSE, qui a porté plainte contre X, a officiellement réagi sur son site officiel pour partager l’indignation de son effectif et soutenir les Magic Fans. « Il n’est pas question de faire un amalgame avec nos supporters qui ne représentent pas cet acte-là, a expliqué l’entraîneur Claude Puel. Les choses ont été dites et faîtes. Ça touche le joueur, ses coéquipiers, le staff et le club. » Un feuilleton qui dégrade malheureusement l’image des ultras stéphanois.