Transféré au Shenzhen FC cet hiver, Ole Selnaes n’a pas laissé d’excellents souvenirs à l’AS Saint-Etienne.
Performant en première partie de saison, le milieu de terrain a lancé et remporté un bras de fer contre ses supérieurs pour atterrir en Chine. C’est du moins la version racontée par le club stéphanois qui a critiqué l’attitude du Norvégien. D’où la réaction des supporters qui ne voulaient plus entendre parler du joueur. On se souvient par exemple de la banderole « casse-toi traître ». Pas de quoi provoquer la moindre réaction de Selnaes, jusqu’à cette semaine et le rassemblement de sa sélection.
« Une histoire a toujours plusieurs versions, et j’ai une version légèrement différente de celle du club, a démenti l’international norvégien contacté par TV2. Le football est cynique. J’ai senti qu’ils m’avaient jeté dans la fosse aux lions pour se sauver et pour que tout le monde se concentre sur moi. C’est bon, je sais que le football est comme ça. Je pensais que le football était cynique, mais je n’avais pas grand-chose à gagner à entrer dans une bataille médiatique avec eux. »
Selnaes évoque un « désaccord »
« Je suis juste amer, et ce sentiment est encore plus grand. Je pensais que je devais faire le moins de bruit possible, fermer ma bouche et laisser passer tout ça en silence, a expliqué l’ancien Stéphanois. Ce que Saint Etienne a dit n’est pas vrai. Oui, il y a eu un désaccord entre le club et moi, mais ce n’était pas aussi énorme que ce qui a été écrit. » Surpris par la communication des Verts, Selnaes n’a pas non plus compris celle des supporters. Pourtant, le milieu n’est pas rancunier.
« Non, je sais que nos fans sont incroyablement impliqués. J’ai été un peu surpris, mais j’ai considéré que c’était un compliment, a-t-il réagi. S’ils avaient su la vérité, cette banderole n’aurait pas existé. Ensuite, ils n’auraient pas réagi aussi fortement avec moi. Le football est incroyablement cynique, mais si j’avais été à la place des dirigeants, j’aurais peut-être fait de même. Ils doivent penser à eux-mêmes. Pour eux, je ne suis qu’un joueur qui va et qui vient. » D’ailleurs, le public l’a sûrement déjà oublié…