Mis à pied par l’AS Saint-Etienne, Stéphane Ruffier a été recalé par un huissier à l’entrée du centre d’entraînement mercredi. Un procédé tout à fait normal.
Poussé vers la sortie par ses supérieurs, Stéphane Ruffier devra finir par se rendre à l’évidence. Son aventure chez les Verts est bien terminée, Claude Puel n’ayant pas l’intention d’enterrer la hache de guerre. Au contraire, l’entraîneur stéphanois, qui ne tolère pas le comportement de son gardien, semble prêt à tout pour s’en débarrasser le plus vite possible. Ses dirigeants ont donc décidé d’une mise à pied pour leur portier emblématique, accueilli et recalé par un huissier à l’entrée du centre d’entraînement mercredi alors qu’il venait assister au match amical contre Charleroi (victoire 4-0).
Une véritable humiliation pour le cadre de l’ASSE, dont le traitement est jugé inadmissible par de nombreux observateurs. Et pourtant, à en croire maître Pierre Robillard, la méthode utilisée n’a rien d’anormal. « La procédure est violente mais elle est normale, a expliqué l’avocat au quotidien régional Le Progrès. Jusqu’à sa rencontre avec ses dirigeants, le salarié, dont le contrat est suspendu, ne peut pas revenir sur son lieu de travail sous peine de se mettre à la faute. » Il n’empêche que Saint-Etienne se sert d’un prétexte très léger pour licencier Ruffier, accusé d’être arrivé en retard à une séance d’entraînement alors qu’il attendait qu’un membre du staff lui pose un strap.