Officiellement en vente, l’AS Saint-Etienne attire de nombreux investisseurs hors des frontières françaises. Mais la perspective de voir des étrangers diriger le club inquiète le sponsor Smart Good Things, déterminé à battre la concurrence pour le rachat des Verts.
Ça se bouscule autour de la vente de l’AS Saint-Etienne. Comme le cabinet d’audit KPMG l’avait indiqué dans son communiqué, de nouveaux investisseurs se manifestent pour racheter le pensionnaire de Ligue 1. On parle effectivement de candidatures venues de Russie ou des Etats-Unis. Mais peu importe l’ambition de ces projets, Serge Bueno s’y oppose catégoriquement. Le patron de Smart Good Things, sponsor des Verts, souhaite lui aussi racheter l’ASSE pour éviter qu’un groupe étranger ne soit aux commandes.
« Parce que c’est le club de mon enfance, parce que c’est le club qui a décomplexé le football en France dans les années 70. On ne va pas laisser filer ce club, ce patrimoine, qui est le phare de la ville, le phare du département, a expliqué l’homme d’affaires au Progrès. J'ai présenté à Roland Romeyer les grandes lignes de mon projet pour reprendre le club. Ce projet est porté par Smart Good Things et ses investisseurs actuels. Il n’y a pas un actionnaire unique, mais plusieurs, dont des fonds d’investissement. Nous ferons également appel au grand public. »
« On ne peut pas laisser partir l’ASSE à l’étranger »
« Notre offre sera supérieure au montant de la caution bancaire (100 M€), car le club a besoin de plus pour sortir de l’ornière et s’installer durablement en L1, a argumenté Serge Bueno. Vous savez, les gens opposent ; moi, je réconcilie et c’est ce que je fais de mieux. Je vais rassembler les gens et les fonds nécessaires pour racheter l’ASSE. Je vais mobiliser les entreprises, les décideurs locaux, parce qu’on ne peut pas laisser partir à l’étranger ce monument national qu’est l’ASSE. Un rapprochement avec Olivier Markarian ? J’aime bien le bonhomme. J’ai apprécié la main tendue d’Olivier. Maintenant, on va rentrer dans le concret. Et voir si ça va suivre. » Reste à savoir si l’actuelle direction sera sensible à ses arguments.