Au lendemain des révélations sur l'ambiance délétère entre les deux présidents de l'AS Saint-Etienne, c'est André Laurent, ancien patron des Verts, qui fait entendre sa voix.
Du côté de Saint-Etienne, où Roland Romeyer est toujours fidèle au poste, et du Dubai, où Bernard Caïazzo a posé ses meubles, les fêtes de Noël n’ont probablement pas été très joyeuses, le classement de l’ASSE alors que le club est en vente n’étant évidemment pas un sujet de satisfaction. A quelques heures du réveillon, Romain Molina avait plombé un peu plus l’ambiance en affirmant que les deux présidents stéphanois n’hésitaient plus à s’insulter même lors d’entretiens avec des joueurs et des agents. De quoi laisser dubitatif sur le climat interne chez les Verts, au moment même où Etienne Green et ses coéquipiers auraient besoin de sérénité. Cependant, se confiant au Progrès, André Laurent, président de l’AS Saint-Etienne entre 1983 et 1993, avoue dans Le Progrès, que la situation actuelle est clairement tendue du côté de Geoffroy-Guichard, et que le duo aux commandes du club doit faire très attention sous peine de tout dynamiter.
L'AS Saint-Etienne s'est ratée après le départ de Galtier
Alors que Pascal Dupraz va tenter de sauver la place de l’ASSE en Ligue 1, Roland Romeyer et Bernard Caïazzo doivent eux être dignes du rang qu’ils occupent. Pour celui qui avait relancé les Verts après l’épisode de la caisse noire, la pilule est dure à avaler. « Pour réussir, il faut établir un climat de respect et de confiance. La confiance ne se décrète pas, il faut la gagner. Il faut une osmose, une communion et je crois qu’à deux têtes c’est très compliqué. Ou alors, il faudrait une complicité extraordinaire entre les deux. Il faut un pilote, pas deux. Un patron qui doit prendre les décisions et les assumer. Un président doit être rassembleur, rempli d’empathie, d’écoute et partager un projet clair (…) Christophe Galtier avait créé une dynamique intelligente, cohérente et conquérante. Il avait réussi à fédérer autour de son projet. Depuis, tous les autres entraîneurs sont des intérimaires. Christophe Galtier a apporté sa valeur ajoutée, mais le club n’a rien construit dessus, regrette, dans le quotidien régional, André Laurent, qui conseille aux deux présidents de bien réfléchir avant de céder aux sirènes d’un repreneur étranger, même si pour eux le deal est meilleur financièrement. Un entrepreneur local qui a réussi et qui connaît l’environnement, ça me paraît être la meilleure solution. C’est mieux que quelqu’un qui pose des millions sur la table et ne vient que le jour du match. À Saint-Etienne, ça ne marchera pas. »