L'AS Saint-Étienne est scotché en position de barragiste, et la situation des Verts s'est envenimée avec la décision de faire jouer du dernier match de la saison à huis clos à Goeffroy-Guichard. Les supporters sont pointés du doigt.
Outre la claque prise contre l’AS Monaco le week-end dernier, l’ASSE a appris que son ultime sortie dans le Chaudron lors de la 37e journée de Ligue 1 se jouera dans un stade vide. Même si le club stéphanois étudie comment contester juridiquement la décision de la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel, il est clair que son éventuel recours est illusoire. Pour sauver sa peau dans l’élite, Pascal Dupraz et ses joueurs ne devront compter que sur eux, car en plus les interdictions de déplacement pleuvent sur le Peuple Vert. Ainsi, pour le déplacement de samedi prochain à Rennes, l’AS Saint-Étienne sera privée, une fois de plus, de ses supporters, le préfet ayant pris un arrêté interdisant le déplacement jusqu’au Roazhon Park.
Tandis que la situation est de plus en plus tendue à Saint-Étienne, certains estiment que les Ultras, et notamment les Green Angels, ont marqué contre leur camp lors du match face à Monaco. Une analyse qui scandalise Daniel Riolo, le journaliste de RMC estimant que ce sont les dirigeants de l’ASSE qui sont les fautifs principaux et personne d’autre, même s’il ne dédouane pas les fans des Verts.
L’AS Saint-Étienne est au bord du gouffre, à qui la faute ?
La prestation visuelle des Green Angels durant cette première mi-temps est probablement l'une des meilleures que j'aie vu de mes propres yeux (et j'en ai vu 2-3...). Craquage non-stop pendant 45 minutes, impressionnant. #ASSEASM pic.twitter.com/u056UjCBpy
— 𝔑𝔦𝔠𝔬 𝔊𝔯𝔬𝔲𝔫𝔡𝔥𝔬𝔭𝔭𝔦𝔫𝔤 (@NicoGrdhopper) April 23, 2022
L’analyse de Daniel Riolo est relativement simple, si le club en est là et si les supporters sont fous de rage, au point de craquer, les coupables sont ceux qui dirigent l’AS Saint-Étienne et semblent vouloir mener le club dans le mur. « Caïazzo n'est pas là, et Romeyer, même s’il est présent à Geoffroy-Guichard, il n'est pas beaucoup plus important et beaucoup plus compétent. Ce club, on n'arrête pas de dire qu'il doit être vendu et il n'est pas vendu. On ne sait plus du tout où est le club, il n'y a plus de politique sportive à Saint-Étienne. Comme la situation sportive est catastrophique et qu'ils luttent pour ne pas descendre, les supporters ont l'impression d'être les dernières personnes à réellement exister dans ce club et à réellement souffrir de la situation (...) Maintenant, je trouve que ce n'était pas très intelligent ce qu’ils ont fait contre Monaco, il ne faut pas qu’ils se croient au-dessus de l’ASSE. Mais il y a ce club qui est au bout du rouleau et dont on peut comprendre le désarroi des supporters. Avec tout ce qui s'est passé récemment, tu as vraiment le sentiment qu'il n'y a plus personne qui travaille dans ce club. Les joueurs sont mauvais, s'ils se sauvent c'est un miracle. Les dirigeants n'existent plus. Et on dit aux supporters : venez au stade, chantez et fermez votre gueule. Au bout d'un moment ce n'est pas possible », constate le journaliste, qui n’est pas le seul à avoir cette analyse sur la situation de Saint-Étienne.