Malgré la défaite à domicile face à Dijon dimanche, l'AS Saint-Etienne termine confortablement installé dans le ventre mou. Pas de quoi crier au génie pour Patrick Guillou.
Ancien joueur de l’AS Saint-Etienne, Patrick Guillou en est un suiveur attentif et ses chroniques dans Le Progrès sont toujours emplies de passion. Mais aussi de réflexion. L’ex-latéral n’a pas été tendre après la défaite concédée lors du dernier match de la saison, à domicile face à Dijon. Un résultat pas glorieux, même s’il a rapidement été évacué, les Verts ayant surtout lutté une bonne partie de la saison pour obtenir le maintien, qui a finalement été acquis avec quelques résultats probants dans la dernière ligne droite. Ainsi, Claude Puel a tenu à souligner que la 11e place de l’ASSE était à souligner avec l’effectif très jeune dont il disposait. Une manière de se gargariser qui a fait sortir de ses gonds Patrick Guillou.
« À la suite de la défaite face à Dijon, déclaration du coach « C’est une bonne saison ! » Ce glissement sémantique est un procédé terriblement efficace. La réalité transformée en douceur. Ce constat ôte toute liberté de pensée critique. L’impression de participer à un voyage en première classe en « mode avion ». Une défaite face aux derniers de la classe ? Pas grave. L’heure est aux réjouissances. On s’envoie même des fleurs. Une vieille ruse de Sioux pour vaincre le signe indien. Très probablement le chant du signe. L’actif est désormais écrit dans le sable. Le passif est inscrit dans le marbre. 46 points à l’issue de la saison, 3e plus faible total au XXIe siècle, 15e attaque, une manita face à Lyon, élimination au 1er tour en Coupe de France. 1.17 points/match en 58 rencontres », a balancé Patrick Guillou, pour qui cette saison n’était pas du tout réussie. Si Claude Peul ne peut pas réellement pas être accusé de tous les maux, il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser non plus.