Cet été pour le marché des transferts, sous l’influence d’un entraineur étranger et d’un marché devenu assez fou même en France, l’AS Saint-Etienne s’est tournée vers les championnats plus inhabituels pour recruter.
Un latéral suisse, un autre grec, un Sénégalais et deux Brésiliens sont notamment venus renforcer l’effectif d’Oscar Garcia. Si, en dehors de Diony (Dijon), les Stéphanois ne se sont pas penchés sur le marché français, c’est que les prix pour les joueurs prometteurs sont devenus ahurissants, notamment dans la perspective de revente encore plus juteuse en cas de réussite. C’est le cas de Tangue Ndombélé, qui a quitté Amiens pour Lyon contre une somme pouvant atteindre les 10 ME. Pas de regret pour Dominique Rocheteau, qui estime qu’il était bien trop tard pour se pencher réellement sur ce cas.
« Le marché a beaucoup changé. Il est désormais très difficile d'aller chercher un jeune Français. Il faut vraiment anticiper en amont, même en Ligue 2. Les meilleurs s'exportent de plus en plus à l'étranger. Lys Mousset (21 ans), par exemple, avait joué à peine une saison au Havre quand il est parti à Bournemouth. Tanguy Ndombele, il aurait fallu aller le chercher il y a quelques années en région parisienne », a reconnu dans L’Equipe le directeur sportif de l’ASSE, bien conscient que les Verts ne pouvaient pas mettre quasiment 10 ME sur un joueur qui n’a qu’une poignée de matchs de Ligue 1 dans les jambes, aussi prometteur soit-il.