En toute fin du mercato d'hiver, et en quête d'un renfort offensif, l'AS Saint-Etienne a recruté Anthony Modeste. Une dépense financière qui est aussi une prise de risque.
Le dossier Mustafa Mohamed ayant tourné au fiasco, les dirigeants de l’AS Saint-Etienne ont été contraints de rapidement se tourner vers un autre attaquant dans les ultimes heures du marché des transferts. Et c’est en Allemagne, plus précisément du côté de Cologne, que l’ASSE a trouvé une solution. A la surprise générale, les Verts ont en effet fait revenir en Ligue 1 Anthony Modeste, lequel n’avait plus joué dans notre Championnat depuis son départ de Bordeaux en 2013. Prêté à Saint-Etienne, l’attaquant de 32 ans a quatre mois pour prouver à Roland Romeyer et Bernard Caïazzo qu’ils n’ont pas commis une grosse erreur en investissant sur lui. Répondant ce dimanche au Progrès, Patrick Guillou, qui suit la Bundesliga pour le compte de BeInSports, estime que l’AS Saint-Etienne a tenté un coup, mais que forcément il y a des risques, car Anthony Modeste a connu quelques soucis physiques.
Quoi qu’il en soit, le spécialiste du football allemand estime que pour tout le monde le deal peut être gagnant. « La saison s’est clôturée avec une perte de chiffre d’affaires de 46 ME. Anthony a le plus gros salaire annuel du club : 3,5 ME. Pour Cologne, ce prêt est une bouffée d’oxygène. L’économie réalisée (1 ME) a permis de recruter Max Meyer. Tout le monde y trouve son compte. Il n’a pas réussi à avoir du temps de jeu dans la rotation. Les blessures (dos, genou…) ne lui ont pas permis de retrouver le rythme et l’intensité. Ses qualités sont reconnues mais la grande interrogation, c’est son état physique, la capacité à répéter les efforts sans se blesser. Les Verts ont tenté un pari. Le staff technique a mesuré les risques », explique Patrick Guillou dans le quotidien régional.