L'OM avait eu son projet Dortmund, on sait ce que cela a donné. Mais du côté de l'AS Saint-Etienne, le bon exemple à suivre c'est l'Udinese. S'exprimant sur But Football Club, Yvan Le Mée, agent de plusieurs footballeurs, a raconté comment Bernard Caïazzo lui avait donné les détails de son ambition avec l'ASSE. Et le dirigeant des Verts admet que la manière dont le club de Serie A gérait ses affaires était un exemple à suivre pour Sainté. Mais le représentant de joueurs a reconnu que cette idée avait déjà touché ses limites.
« Saint-Etienne fait partie des clubs qui ont mis en place un modèle économique. Leur démarche qui consistait à prendre des jeunes pour les revendre plus cher trois ans après était intéressante. J’ai eu le président Caiazzo plusieurs fois et il aime beaucoup ce que fait Udinese. Ils ont voulu aller dans cette voie : quatre-cinq jeunes à fort potentiel entouré de six-sept éléments expérimentés, explique Yvan Le Mée, qui se veut toutefois moins enthousiaste concernant l’application de ce plan à l’AS Saint-Etienne. Leur problème, c’est qu’ils n’ont plus personne à qui vendre leurs très bons joueurs. Le dernier, ça a été Gradel à Bournemouth. De façon plus générale, en France, c’est la politique du samedi : tu gagnes, c’est bien, tu perds, c’est fini. Alors qu’un club de football se doit d’avancer quel que soit le résultat. Il faut avoir une programmation sur plusieurs années. Chez nous, c’est sur trois semaines… »