Dans un entretien accordé au site officiel de l’AS Saint-Etienne, Jean-Louis Gasset a évoqué le métier d’entraîneur. Des fonctions qui, pour certains de l’extérieur, peuvent paraître simples.
Bien sûr, ce n’est pas du l’avis du coach stéphanois. Au fil des saisons, le technicien de 65 ans constate que les faits de jeu sont de plus en plus difficiles à prévoir pour un entraîneur. L’ancien adjoint de Laurent Blanc va même jusqu’à parler de « loterie » pour décrire le déroulement d’une rencontre, et ce peu importe la préparation réalisée pendant la semaine.
Des faits de jeu imprévisibles
« Aujourd’hui, quand on prépare un match, on articule la semaine de travail selon les forces et les faiblesses de l’adversaire. On doit composer avec les absents, les blessés, les méformes. Ensuite, on prépare une équipe pour gagner le match, bien évidemment, a expliqué l’entraîneur des Verts. Mais, après, une fois sur le terrain… (il lève les yeux au ciel) Après, vous pouvez avoir un carton rouge au bout de dix minutes, un blessé, un penalty, un but refusé… C’est la loterie. » Une manière d’insinuer que les coachs ne sont pas responsables de tout.
« C’est dur à imaginer, mais, parfois, bien préparer un match ne vous garantit pas de le gagner, a-t-il poursuivi. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne faut rien laisser au hasard avant le coup d’envoi. Une fois que le ballon est en jeu, par contre, vous ne pouvez que vous adapter. J’ai beau avoir fait je ne sais combien de préparations de matchs, je n’en ai jamais vu deux qui se ressemblent. Parfois, on dit "celle-là, je l’avais jamais vue". Mais, ça fait trente ans qu’on ne l’avait jamais vue ! »
Sankharé, Gasset ne digère pas
Vous voyez où Gasset veut en venir ? A l’assistance vidéo à l’arbitrage, celle dont Saint-Etienne se plaint chaque semaine ou presque. « Quand on a joué à Bordeaux, j’ai vu des choses pour la première fois de ma vie, a rappelé le technicien, marqué par l’épisode Younousse Sankharé. Un joueur qui prend un carton rouge puis qui revient sur le terrain, je l’avoue, je ne l’avais jamais vu. Imaginons que j’aie fait un changement à ce moment-là en pensant que Bordeaux finirait à dix… Ceci dit, j’aurais pu encore dire "celle-là, je ne l’avais jamais vue !" (rires). » Nul doute que la VAR réserve d’autres surprises aux Verts...