Les supporters de l'AS Saint-Etienne ne sont pas à la fête actuellement et ce mercredi ne va pas contribuer à leur remonter le moral. En effet, une dizaine de jours après la déroute dans le derby, et au lendemain de l'annonce du départ d'Oscar Garcia, c'est un joueur qui a contribué à écrire la légende des Verts qui balance une accusation qui fait froid dans le dos. En effet, Jean-François Larios, milieu de terrain de la grande époque, affirme dans L'Equipe qu'il s'était dopé sur les recommandations du médecin de l'ASSE.
« La première fois que j’ai touché au dopage, c’était avant mon premier grand match de Coupe d’Europe. Face au PSV Eindhoven en octobre 1976 (...) L’un des membres du corps médical de l’AS Saint-Étienne m’a tendu une petite pilule blanche dans le vestiaire, avant l’échauffement : “Prends des vitamines. C’est pour te motiver.” Je venais de fêter mes vingt ans et je m’apprêtais à disputer mon premier match de Coupe d’Europe, comme titulaire en plus. Je fais quoi ? J’ai donc avalé le cachet, sans trop vraiment comprendre de quoi il s’agissait. À l’époque, il n’y avait pas de contrôles antidopage. Une fois sur le terrain, j’ai senti une montée en puissance pendant un moment. Ensuite, ç’a été une catastrophe pour moi. Le Captagon m’a bouffé au point de vue énergétique. Au bout d’une heure, j’ai ressenti des crampes et j’ai dû céder ma place à Alain Merchadier. J’ai ensuite eu besoin de vingt-quatre heures pour retrouver un cycle normal. Pareil pour le souffle. Et impossible de dormir après cela », raconte l’ancien milieu de terrain international, désormais âgé de 61 ans. Et Jean-François Larios de préciser qu’il avait continué à utiliser le Captagon, un amphétamine, sous le maillot de Bastia, puis lors de son retour à l’ASSE en 1978. Interrogé par L'Equipe, plusieurs anciens ont démenti totalement l'usage d'un tel produit, reconnaissant seulement la consommation de vitamines. Vitamine, bonne mine...