Dans le dur depuis quelques mois, et plus généralement depuis le début de cet exercice 2019-2020, l’AS Saint-Etienne ne peut plus vraiment compter sur ses joueurs cadres.
Ces dernières saisons, les Verts se reposaient essentiellement sur l'expérience de certains de ses éléments pour avoir des résultats en Ligue 1. Sauf que cette stratégie est en train de toucher ses limites en 2020. Si Loïc Perrin ou Stéphane Ruffier ont longtemps porté Sainté, ce n’est plus vraiment le cas actuellement. Mais alors que les résultats ne sont pas vraiment à la hauteur, avec une quinzième place en Ligue 1, les « vieux » de l’ASSE continuent pourtant à glaner de l’argent avec… des primes de titularisation. C’est en tout cas ce qu’explique Bernard Lions. « Si Hamouma, Perrin et Ruffier font partie du onze de départ, ils obtiennent alors de facto une prime de 4 000 €, en Ligue 1. Avec une limite : son montant total est plafonné à 120 000 € par joueur et par an, soit 30 titularisations. Contrairement à beaucoup d'autres clubs, l'ASSE ne met plus l'accent sur les primes de résultat. Elles sont limitées à 600 € le nul et 1 200 € la victoire. Les joueurs sont davantage intéressés sur le long terme par l'impact du classement final », détaille le journaliste de L’Equipe.
Toutefois, depuis l’abandon du salary-cap et l'explosion des salaires, « ce système est devenu un régime d'exception ». Puisqu’il concerne surtout les plus anciens au club, comme Debuchy ou Cabaye, qui ont par exemple un salaire mensuel de 125 000 € brut, mais qui peuvent recevoir une prime de 20 000 € par match débuté après avoir dépassé la barre des vingt titularisations. Tout ce stratagème est un moyen comme un autre pour satisfaire tout le monde. Car si les joueurs peuvent récupérer des revenus conséquents en faisant une saison pleine, cela permet aussi au club du Forez de ventiler sa masse salariale, et donc ses charges, entre les salaires et les primes.