Prêté par Bologne à l’AS Saint-Etienne, Anthony Mounier a dû repartir en Italie sans même avoir porté le maillot des Verts. L’ancien Lyonnais a été poussé vers la sortie par des supporters stéphanois qui ne lui ont pas pardonné d’anciennes déclarations.
Du coup, l’ailier passé par Montpellier ne s’est pas attardé à l’ASSE afin d’éviter toute frayeur. « Si j’ai eu peur ? Je n'ai pas eu le temps, a raconté Mounier à L’Equipe. Je ne suis même pas resté vingt-quatre heures à Saint-Etienne finalement. Je suis arrivé le jeudi soir, j'ai passé la visite médicale le lendemain matin, j'ai fait la conférence de presse et j'ai rejoint le groupe à Toulouse. J'ai commencé à réaliser ensuite quand on m'a rapporté le déferlement de haine sur les réseaux sociaux. » En effet, certains fans étaient prêts à tout pour s’en prendre à leur recrue indésirable, qui a reçu des menaces de mort de manière indirecte.
« Je n'en ai pas reçu personnellement, mais des phrases m'ont été rapportées. C'était plus du domaine de l'intimidation. Elles sont réelles et elles faisaient quand même vraiment peur, a-t-il avoué. Un mec a dit au président qu'il était marié, avec enfants, mais que ça ne lui poserait pas de souci, s'il me croisait, de me démonter et qu'il était prêt à faire cinq ou six mois de prison, pas de problème ! C'est vraiment allé loin. J'avais demandé au président de les rencontrer pour essayer d'apaiser les choses. Parce qu'ils me reprochaient mes déclarations, pas le fait d'avoir été formé à Lyon, je crois d'ailleurs que j'aurais été le quarante-deuxième joueur de l'histoire à avoir joué dans les deux clubs. » Pour son bien, Mounier a finalement atterri à l’Atalanta Bergame.