Depuis son nul concédé à l’ultime seconde contre l’OM au Vélodrome, rien ne va plus pour Saint-Etienne qui n’a plus gagné toutes compétitions confondues depuis sa victoire contre Bâle en Europa League le 18 février à Geoffroy-Guichard. En Ligue 1, les Verts ont pris trois points en cinq matches, un rythme insuffisant qui a replacé l’ASSE à la huitième place du classement à cinq longueurs du podium. Pour Robert Herbin, trop c’est trop et l’AS Saint-Etienne doit totalement repenser la manière dont elle aborde les matches. Car pour le Sphinx, une attitude comme celle vue samedi à Guingamp n’est pas admissible.
« Une fois encore, on a débuté notre match au bout de vingt minutes. Avant, nous étions endormis. Je l’ai répété déjà à maintes reprises, je ne comprends pas cette attitude. Pourquoi ne l’abordons-nous pas en mettant l’accélérateur, la pression ? Je ne sais pas mais c’est récurrent. On s’excuse presque auprès de notre adversaire. Il n’y a pas de volonté de le secouer. C’est toujours un peu le même scénario. Tout cela manque de sérieux (…) Le football, c’est le physique, la technique et l’intellect et nous en manquons parfois. Les joueurs capables de donner le ton ne sont pas nombreux. Nous sommes à un moment du championnat où toutes les équipes s’accrochent, vont vouloir nous bousculer. Il y a les révoltés, les ambitieux. Nous devons l’être. Se qualifier pour l’Europe me paraît indispensable, comme de faire partie des trois ou quatre meilleurs clubs français », prévient, dans Le Progrès, Robert Herbin, qui sait que samedi prochain, face à Montpellier dans le Chaudron, les joueurs de Christophe Galtier pourraient bien se faire secouer par les supporters.