Roland Romeyer et Bernard Caïazzo l'ont toujours dit, pour espérer progresser économiquement et donc sportivement, l'AS Saint-Etienne devait envisager de devenir propriétaire de Geoffroy-Guichard. Et du côté des dirigeants de l'ASSE on espérait pouvoir hériter pour une valeur symbolique du Chaudron, les Verts étant les seules utilisateurs du mythique stade et étants prêts à prendre en charge les 1,9 million d'euros que l'entretien de Geoffroy-Guichard coûte chaque année, alors que le club paie 1,4ME de loyer.
Mais selon Le Monde, c'est une douche froide pour les deux co-présidents de l'AS Saint-Etienne. En effet, si Gaël Perdriau, maire de la ville, a reconnu qu'effectivement Geoffroy-Guichard pourrait être vendu à l'avenir, le prix réclamé pour la cession d'un stade entièrement rénové aux frais des contribuables pour l'Euro 2016 serait plus proche de 200ME que de l'euro symbolique rêvé par Roland Romeyer et Bernard Caïazzo. « Un prix raisonnable pour un stade de 42 000 places rénové pour 78 millions d’euros (à la charge des collectivités territoriales et de l’État ) à l’occasion de l’Euro 2016 ; un prix exorbitant pour un club dont le total des produits (hors mutations) est de 62 millions d’euros et dont le résultat net est de 62 000 euros (compte de résultat 2014/2015). La capacité du club à générer des recettes et à obtenir des marges ne lui permet absolument pas de s’endetter à un tel niveau… », écrivent nos confrères, qui rappellent que la ville de Saint-Etienne est la neuvième commune la plus endettée en France et qu’elle ne peut pas faire un tel cadeau à l’ASSE.