Bernard Caïazzo a brisé le silence ce jeudi à l’Assemblée nationale sur la vente de l’ASSE. Il ne compte pas lâcher son club au premier venu.
Les deux présidents stéphanois, Bernard Caïazzo et Roland Romeyer, sont vendeurs. Ils l’ont indiqué il y a quelques mois déjà. Et si la deadline pour déposer les documents à KPMG, le cabinet anglo-néerlandais chargé du dossier, était lundi, l'affaire ne semble pas vraiment avancer. Aucun repreneur potentiel n'a pris les devants. Le fonds d’investissement chinois, évoqué il y a plusieurs semaines, n’a pas passé la deuxième. Bernard Caïazzo et Roland Romeyer sont patients et pourraient bien repartir pour au moins une saison. Le premier cité a dévoilé ses ambitions au cours d’une grande audition sur le football français à l’Assemblée nationale.
« J'aimerais trouver un milliardaire qui puisse mettre le même argent que met Rybolovlev, ou McCourt. Ce n'est pas si facile que ça aujourd’hui. Vous avez des gens qui disent qu'ils ont les moyens, mais à la fin ils n'ont pas grand chose et feront plutôt moins bien que ce que nous nous avons fait depuis vingt ans. Vous ne pouvez pas dire je m'en débarrasse et derrière ça, je ne me soucie pas de ce qu'il va se passer après. Vous devez avoir dans une démarche successorale, une démarche dans laquelle vous devez être sûr que les gens qui viennent après ne sont pas des doux-rêveurs. Que ce sont des gens qui ont des moyens. Pour moi, le profil idéal, pour faire passer un cap à ce club qui est en moyenne 5e du championnat sur les dix dernières années en ayant le 8e, 9e budget de France. Faire passer un cap, ça veut dire avoir pour moi la capacité d'un groupe qui investit plusieurs centaines de millions d'euros pour passer à un club du top 4. Pour passer à un club du top 4, la politique de formation qui est menée par Claude Puel et qui est excellente ne suffit pas. Il faut passer à une autre politique où vous avez des cadres de haut-niveau capables d'amener l'équipe dans ce top 4. C'est une nécessité. Vous n’y arriverez pas sans ou ça prendra beaucoup de temps », a confié Bernard Caïazzo à quelques députés, dans des propos rapportés par Peuple Vert. Les candidats sont prévenus. Ils doivent avoir les reins solides et le porte-monnaie bien rempli.