Nouveau propriétaire de Lille, l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois Gérard Lopez confirme la tendance du moment : seuls les investisseurs étrangers s’intéressent aux clubs de Ligue 1.
Le Paris Saint-Germain (Qatar), l’Olympique de Marseille (Etats-Unis), l’AS Monaco (Russie)… Ils ont tous été rachetés ces dernières années, mais pas par des sociétés françaises. Pour Bernard Caïazzo, le co-président de l’AS Saint-Etienne qui a vu Casino mettre fin à leur collaboration, le phénomène est assez logique dans la mesure où les investisseurs locaux savent qu’un club de L1 n’est pas rentable. Sans compter la mauvaise image du foot dans l’Hexagone.
« Casino s'est désengagé de l'ASSE, il n'y a plus de grandes passions des élites françaises pour le foot, a expliqué le dirigeant stéphanois à Eurosport. Il y a un risque d'image et les grandes entreprises françaises ont déserté la L1. L'historique est douloureux. Souvenez-vous de Lagardère et du Matra Racing. Le vrai problème, c'est que les investisseurs comme M6 (Bordeaux) ou Pinault (Rennes) ne gagnent pas d'argent dans le foot. Les sommes qu'on doit mettre pour être compétitif sont énormes. Surtout que la grande majorité des clubs ne sont pas propriétaires de leur stade et cela fait des actifs en moins. » C’est pourquoi l’ASSE envisage de racheter le stade Geoffroy-Guichard.