Conscients de ne plus pouvoir suivre le rythme de la concurrence, Bernard Caïazzo et Roland Romeyer étaient partis pour vendre l’AS Saint-Etienne. Mais ça, c’était avant l’échec des négociations avec Peak6 Investments.
L’épisode du fonds d’investissement américain digéré, les patrons des Verts ont finalement décidé de rester aux commandes. Et de revoir leurs objectifs à la hausse. Cela passe évidemment par des efforts supplémentaires sur le plan financier, un paramètre important lorsque l’on connaît la prudence du duo stéphanois. Mais cet été, une nouvelle ère a commencé selon Caïazzo qui a expliqué la nouvelle stratégie risquée de l’ASSE.
« La négociation avec Peak6 Investments a perturbé l'équipe lors de la dernière saison et, peut-être, coûté une place européenne. La nouvelle saison est désormais engagée, et nous ne pensons plus à d'éventuels investisseurs, a confirmé le président du conseil de surveillance aux Echos. Nous avons doublement changé de stratégie, en procédant à un emprunt auprès de nos banquiers habituels, afin d'investir dans notre effectif pour garder nos joueurs bons et expérimentés, et en anticipant une perte d'exploitation sur l'exercice. »
Les Verts dans le rouge
« C'est un changement radical assumé, a-t-il poursuivi. Nous avons dû nous aligner sur le marché et, du coup, notre masse salariale augmentera de 25 % cette saison. Après huit années positives, l'AS Saint-Etienne enregistrera donc une perte d'exploitation. Si nous investissons, c'est que les paramètres de développement sont bons. Nous pensons avoir une équipe compétitive, qui aura en outre sur le banc cinq jeunes issus de notre centre de formation. » Autant dire que l’époque du salary cap est définitivement oubliée...