Auteur du but qui a qualifié l'AS Saint-Etienne pour la finale de la Coupe de France, Ryad Boudebouz avoue avoir craqué dans le vestiaire.
A lui seul il a redonné le sourire aux supporters stéphanois, lesquels n’avaient plus la banane depuis bien longtemps. En marquant face à Rennes le but qui va permettre à l’ASSE de jouer la finale de la Coupe de France face au PSG le 25 avril prochain, Ryad Boudebouz a pourtant célébré cette réalisation en se bouchant les oreilles. Et ce samedi, l’attaquant des Verts avoue qu’une fois rentré aux vestiaires, il a fondu en larmes, ce qui ne lui était jamais arrivé durant sa longue carrière de footballeur. Ce trop-plein d’émotion a été provoqué par toutes les critiques qu’il a encaissées depuis des mois de la part des supporters mais aussi des reproches internes à l’AS Saint-Etienne.
Car Ryad Boudebouz le reconnaît sans détour, son seuil de tolérance était atteint. « Je me suis toujours entraîné à fond, en restant dans ma bulle. On peut critiquer la performance. Pas en dehors du terrain, sans savoir ce qui se passe. Ça, c'est trop facile et blessant. C'est pour ça que j'ai pleuré, dans le vestiaire. Cela ne m'était jamais arrivé de pleurer pour du football. Je n'aime pas montrer mes émotions. Mais là, tout est sorti d'un coup. J'ai accumulé tellement de frustration après avoir été sifflé pendant presque toute la saison, que ce but, c'est une délivrance, un soulagement, le plus important de ma carrière. Quand ils m'ont vu pleurer, tous mes équipiers sont venus me voir, dans le vestiaire. Ils étaient tous contents pour moi, même ceux avec lesquels je n'ai pas spécialement d'affinités. C'est dans ce moment-là que l'on voit qu'on est une vraie équipe », explique, dans L’Equipe, l’attaquant de 31 ans, qui sait que désormais il va devoir mener à bien deux nouveaux challenges, sauver la place de l’AS Saint-Etienne en Ligue 1 et gagner la finale de la Coupe de France contre le Paris Saint-Germain.