Deux ans après l’échec des discussions avec le fonds d’investissement Peak6, Bernard Caïazzo ne regrette absolument rien. Au contraire, le co-président de l’AS Saint-Etienne est soulagé de ne pas avoir cédé son club aux Américains.
Des Américains aux commandes de pensionnaires de Ligue 1, c’est un peu la nouvelle mode depuis quelques années. Car après Frank McCourt, qui s’était offert l’Olympique de Marseille en 2016, GACP et King Street ont convaincu la chaîne M6 de leur céder les Girondins de Bordeaux. Et la tendance aurait pu s’accentuer si les négociations entre Peak6 et l’AS Saint-Etienne avaient abouti en 2018. Mais comment expliquer ce phénomène ?
Interrogé par le journal L’Equipe, le président du conseil de surveillance des Verts Bernard Caïazzo a évoqué le marché des transferts. « Quand tu vois qu'un joueur formé pour presque zéro euro est revendu 30 millions en deux ans... Le mercato est un vecteur intéressant pour les Américains car ils ont un retour sur investissement rapide », a expliqué le dirigeant stéphanois au quotidien sportif. Le problème, c’est que ces investisseurs débarquent avant tout pour gagner de l’argent, et ce même s’ils ne connaissent que très peu le monde du football européen.
« Ça ne peut pas nous arriver »
La preuve à Bordeaux, où les propriétaires en guerre avec les ultras ne souhaitent plus dépenser le moindre centime pour renforcer une équipe en difficulté. De quoi conforter Caïazzo dans sa décision d’arrêter les discussions avec Peak6. « On a un club patrimonial, ce qui se passe à Bordeaux ne peut pas nous arriver, a-t-il assuré. Ou alors on met le feu à la ville ! Si tu ne connais pas un minimum le contexte local, tu casses tout. » En effet, une telle erreur serait d’autant plus grave avec un public aussi passionné.