Eliminée de l'Europa League après sa défaite mercredi face à Manchester United, l'AS Saint-Etienne tentera de se remettre les idées en place à l'occasion de la réception du SM Caen ce dimanche à Geoffroy-Guichard. Mais pour Roland Romeyer, tout n'est pas à jeter dans le parcours européen des Verts, et le co-président de l'ASSE a tenu à rappeler que jouer les Red Devils était tout de même la preuve que les Verts étaient revenus dans le grand bain européen et de manière constante. Alors Romand Romeyer aimerait que l'on voit du positif plus que du négatif dans cette aventure, soulignant le fait que désormais les écarts entre les clubs étaient colossaux en Europe et qu'un exploit à la sauce 76 était impossible ou presque.
« Notre public a une fois de plus été extraordinaire, mais je ne veux pas que la performance globale des joueurs soit minimisée. Cette double confrontation face à Manchester United a donné une visibilité extraordinaire au club et suscité un engouement exceptionnel. Nos joueurs, Christophe Galtier et les staffs, technique et médical, doivent être félicités pour avoir permis à des milliers de supporters de vibrer et de rêver (…) Malgré tout, j’ai rêvé, nous avons rêvé. Et nous avions le droit de rêver car l’histoire du club s’est nourri de grands exploits. Mais quand l’équipe de l’épopée de 76 a réalisé ses performances, l’écart qui la séparait de ses adversaires n’était pas aussi grand. Les moyens de Manchester représentent dix fois les nôtres. L’ASSE a tout simplement été confrontée au club le plus riche du monde (…) Il s’agissait de notre quatrième campagne européenne consécutive et de notre deuxième participation d’affilée aux 16e de finale. Nous avons encore progressé par rapport à l’an dernier, en terminant premiers de notre poule. Hélas, nous sommes tombés sur l’ogre de la compétition (…) Et je n’oublie pas d’où nous venons. Il y a sept ans, nous luttions pour le maintien. Si en décembre 2009, nous avions osé imaginer un match officiel contre Manchester United qui venait de disputer la finale de la Ligue des champions, tout le monde nous aurait ri au nez. Depuis sept ans, nous avons joué 36 matches d’UEFA Europa League, soit près d’un tiers des rencontres européennes disputées par le club dans toute son histoire (119). Le travail de Christophe Galtier et des staffs, technique et médical, a été énorme. Toutes les composantes du club doivent être associés dans cette réussite car le constat est là et montre notre ambition: l'ASSE est redevenue un vrai club européen. Bernard Caïazzo et moi-même sommes toujours guidés par la volonté de faire grandir le club, d'améliorer les structures pour que le groupe professionnel poursuive sa progression », a confié, sur le site officiel des Verts, Roland Romeyer, qui veut encore voir l’ASSE jouer l’Europe la saison prochaine et pour cela il fixe un objectif, finir cinquième de Ligue 1, ce qui est loin d’être assuré.