La langue de bois, connaît pas ! L’entraîneur de Sochaux Francis Gillot a pris pour habitude de dire ce qu’il pense dans les médias, comme il le confirme dans Sud-Ouest. Une méthode indispensable selon lui pour bouger ses troupes quand le besoin s’en ressent.
« Je ne vais pas affirmer que l'on est bon, quand on n'est pas bon. Si je passais mon temps à dire que tout va bien, depuis trois ans, on serait en National ! ça fait partie du métier d'entraîneur de dire quand ça va mal.. Je dis voilà ce qu'on a fait, voilà ce qu'il faudrait faire. Les joueurs aiment bien qu'on leur dise ce que l'on ressent. Ce n'est pas pour détruire, c'est pour progresser, pour faire avancer les choses. Après, il y a une façon de dire les choses aux joueurs. Ce n'est jamais en public et toujours avec le respect des joueurs, » explique le coach doubiste, qui sait que l’inexpérience de son effectif peut parfois amener certains joueurs à se relâcher.
Réputé pour lancer des jeunes en Ligue 1, Gillot espère également que son club saura garder ses jeunes pousses, comme Marvin Martin, pour continuer à bâtir une équipe qui progresse de match en match. Et peut-être égaler les performances de la génération Pedretti…
« Personne ne pourra me reprocher de ne pas avoir lancé de jeunes. Pierrick Cros (le gardien, ndlr), c'est le 14e ou le 15e que je lance. On a failli payer très cher le départ d'Erding il y a deux ans. Marvin Martin, il n'est pas prévu qu'il parte. Mais c'est sûr que si l'on veut constuire, à un moment donné, il va falloir garder nos meilleurs joueurs… » affirme Gillot, qui sait cependant qu’un club comme Sochaux a besoin de vendre régulièrement ses meilleurs éléments pour ne pas se mettre en difficulté financièrement.
