Stéphane Dalmat a toujours eu une réputation sulfureuse. Au cours de sa carrière, les ennuis disciplinaires lui ont taillé un profil de joueur caractériel difficilement gérable.
Alors qu’il s’apprête à passer en jugement pour des violences contre les forces de l’ordre à la sortie d’une boîte de nuit parisienne, le milieu sochalien a voulu se défaire de cette étiquette de joueur à problèmes qui lui colle à la peau depuis bien des saisons.
« C’est une image qu’on m’a collée, oui. Tout le monde a pensé que j’étais ingérable alors qu’il n’y a pas plus professionnel que moi. Je ne manque jamais un entraînement, je suis toujours respectueux des consignes. Depuis trois ans, je ne me suis jamais engueulé une seule fois avec mon entraîneur (Francis Gillot). Mais ma tête fait que c’est peut-être plus vu et amplifié que pour des mecs comme Jérémy Bréchet. Lui, on le perçoit comme le gendre idéal, le bon Français, poli, nickel mais moi… J’ai eu de petits problèmes, j’ai été vu et pris mais ça arrive à tout le monde. D’autres ont fait pire mais n’ont pas été pris. Le procès a été reporté trois fois, ça prouve l’importance de cette affaire : complètement débile. J’ai envie qu’elle se termine et qu’on n’en parle plus», a expliqué, dans l'Equipe, l’ancien Marseillais à propos de ses démêlés avec la justice.
Dans la foulée, Stéphane Dalmat n’a pas pu s’empêcher de lâcher quelques déclarations croustillantes sur sa courte carrière en Bleu. « Je n’ai rien à envier à tous les joueurs qui composent l’équipe de France. Ça, c’est clair et net. J’ai loupé le coche avant l’Euro 2004, quand j’étais à l’Inter. Après, je peux marquer une dizaine de buts et faire des matches extraordinaires, je ne serai jamais appelé. Je ne vois pas Domenech prendre un mec de Sochaux. Peu importe son talent », a-t-il dénoncé avec amertume. Des propos qui ne risquent pas d’arranger sa fameuse réputation.
