Annoncé sous la menace, Julien Stéphan vit mal sa situation. L’entraîneur du Stade Rennais a perdu son calme après la rumeur selon laquelle Igor Tudor pourrait bientôt le remplacer.
Le nul arraché dans le derby à Brest (1-1) n’est qu’une maigre consolation. Samedi dernier, Rennes a enchaîné un quatrième match sans victoire, d’où sa présence en deuxième partie de tableau après huit journées de championnat. L’actuel 13e de Ligue 1 va mal et dans ce genre de situation, l’entraîneur se retrouve systématiquement pointé du doigt. Julien Stéphan n’échappe pas aux critiques, lui que l’on annonce menacé à cause de ses mauvais résultats. Le nom d’Igor Tudor est même cité en cas de licenciement.
L'avenir de Julien Stéphan fragilisé, Igor Tudor dans les petits papiers de Rennes ?
— L'ÉQUIPE (@lequipe) October 20, 2024
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De quoi agacer le coach des Rouge et Noir qui a perdu sa sérénité habituelle en conférence de presse. « Vous savez, on a perdu un match amical lors de la préparation à Guingamp. Le lendemain, on m'a envoyé Pioli. Dès la première défaite au mois de juillet, a rappelé le fils de Guy Stéphan. Je dirais que ça montrait bien le cadre et le contexte à ce moment-là. Mais ce n'était pas une surprise. Je m'y étais préparé et finalement ça se poursuit. Donc il faut que je le saisisse comme une opportunité pour, excusez-moi de l'expression, faire fermer des bouches et continuer à avancer. »
Stéphan ne lâchera rien
« Je reste moi-même, je ne montre rien, je dois rester focalisé sur ma tâche : accompagner ce groupe, le développer, faire des choix, l'orienter. Et qu'on puisse avoir des résultats. Quand il n'y a pas de résultats, que ce n'est pas à la hauteur de ce qui est espéré, quand il y a des attentes très fortes, on connaît ce métier : le premier qui est fragilisé, c'est l'entraîneur. C'est comme ça, c'est la règle. (...) Il y a une très forte motivation de ne pas lâcher, de lutter contre des vents contraires, des ouï-dire. Je ne sais pas si c'est vrai, si ce n'est pas vrai, je n'en sais rien, je ne le maîtrise pas », a esquivé Julien Stéphan, peut-être condamné à battre Le Havre au Roazhon Park vendredi.