Mis sur le grill lors de la mauvaise passe de sa formation, qui n’est pas tout à fait terminée, annoncé comme viré tout comme son président la semaine dernière, Christian Gourcuff est toujours là après deux victoires de rang, et cela lui permet de prendre une revanche assez virulente. L’entraineur, qui a toujours détesté l’exercice de la présence devant les médias même quand il était incontesté à Lorient, avait pédalé dans la semoule ces dernières semaines, annulant même une conférence de presse avant un match face à Lille, ce qui demeure interdit par le règlement de la LFP. Mais avant le déplacement à Montpellier, Christian Gourcuff avait retrouvé la pêche, et a envoyé les uppercuts pour montrer qu’il était toujours là.
« Mon limogeage annoncé ? Je devrais être mort, donc je suis ressuscité ou bien ? Non je suis toujours vivant. La vie est formidable. La seule chose qui m'a ennuyé, c'est notre situation précaire au niveau du classement. Après le reste, je prends les choses comme elles viendront sans problème, j'ai d'excellentes relations avec mon président et avec François Pinault qui m'a encore appelé hier. Je suis parti de la sélection algérienne, on ne m'a pas mis dehors, ça ne correspondait plus, et je suis parti de Lorient dans la même condition, donc pas ce n'est pas maintenant que je vais changer. Je n'ai jamais été viré », a tenu à faire savoir le technicien de 62 ans, qui en a profité pour évoquer l’éventuelle venue d’Olivier Letang à la tête du club.
« Olivier Létang ? Je ne le connais pas. Enfin je l'ai connu quand j'étais au Mans (1986-89), quand il était pupille, mais ça fait un moment. Moi, je travaille dans un projet de club pour lequel on m'a appelé, ça n'aurait aucun sens de continuer avec des personnes avec lesquelles je ne partage pas les mêmes valeurs, je ne l'ai jamais fait et ça fait 35 ans, je ne vais pas changer maintenant », a prévenu Christian Gourcuff, qui lie donc son avenir à celui de son président René Ruello, lequel en a fait de même dernièrement.