Incroyable mais vrai. En tête du championnat de France pour la première fois depuis 40 ans, le club breton possède un entraineur qui ne décolère pas depuis le début de la saison sur la situation de sa ligne d’attaque.
Le Stade Rennais a en effet laissé partir comme prévu Jimmy Briand et Moussa Sow cet été, mais aussi Ismaël Bangoura et surtout Asamoah Gyan. Dans ce secteur, une seule recrue, certes de taille : Victor Hugo Montaño. Il est le seul attaquant de pointe confirmé de cet effectif, puisque Kembo-Ekoko est en train de se faire sa place comme ailier, et le jeune Camara, très frêle pour la Ligue 1, se contente de bouts de match où il peine à se distinguer. Une situation qui ne peut plus durer pour Frédéric Antonetti, qui profite de la première place de son club pour réitérer une demande de renfort offensif effectuée il y a plus d’un mois, mais bottée en touche par les dirigeants. Dans ces conditions, impossible de tenir la première place selon le technicien corse, surtout que son attaquant vedette colombien pourrait être out plusieurs semaines après s’être blessé contre Toulouse.
« Il ne faut pas se voiler la face. Faire trente-huit matches avec un seul attaquant, c’est impossible. En défense et au milieu, on est compétitifs. Mais, devant, on n’a pas l’effectif pour la place qu’on occupe. Si j’étais énervé dimanche, c’est aussi parce que je ne peux pas faire de coaching. Le coaching, c’est sortir quelqu’un et avoir quelqu’un pour le remplacer. En étant honnête et objectif, il n’y a pas de raison d’être un outsider aux premières places. Je ne dis pas ça pour me protéger, j’ai passé l’âge. Avec le plus gros budget, je joue le titre. Avec le huitième budget, j’essaie de finir huitième, et faire mieux si possible », a rappelé Frédéric Antonetti, qui, si la blessure de Montaño devait persister, pourrait aligner Sylvain Marveaux à la pointe de son attaque la semaine prochaine à Lens. Drôle de leader.