Pas au mieux après leur défaite contre Lorient, les Rennais se rendent à Marseille en espérant se relancer dans le championnat. Positionnés à la 5e place, les Bretons ont l'occasion de s'emparer de la tête de la Ligue 1 en cas de succès au Vélodrome. Pourtant, Frédéric Antonetti insiste sur les nombreuses différences entre son club et l'OM, qui dispose de moyens bien plus impressionnants.
« Si je commence à être effrayé, il faut que je change de métier. Nous n’avons pas le même effectif mais c’est normal car les Marseillais jouent la Ligue des Champions. La différence est à tous les niveaux. Il n’y a pas la même politique sportive. Ce n’est pas comparable car ce n’est pas le même monde. Lyon et Marseille ont les deux meilleurs effectifs de France. C’est bien d’avoir des clubs « locomotives » dans le football. Quand les clubs qui ont de gros moyens financiers travaillent bien, c’est normal qu’ils soient en haut » reconnaît l'entraîneur rennais, qui met ainsi un peu plus la pression sur les épaules marseillaises avant ce match en retard de la 11e journée. Interrogé sur la perspective de se retrouver en tête du championnat, Antonetti a tenu à modérer l'importance de cette position, et regretter les commentaires souvent enflammés qui l'accompagnent.
« Je n’en ai jamais parlé. Les écarts sont si faibles. Ce week-end avant le match, j’ai écouté la radio dans le bus. On parlait de Paris. J’ai demandé à mon staff combien les Parisiens avaient de points. On m’a répondu 23 comme nous. On aurait dit qu’ils en avaient 40. Il y a des choses qui me dépassent. On est excessif dans la louange comme on l’est dans la critique. Il faut être mesuré et bien analyser les choses. Si on fait un résultat à Marseille, cela voudra dire que l’on a un groupe compétitif car là-bas c’est très difficile. Ça ne veut pas dire que cela va nous garantir quelque chose de positif en fin de saison » constate simplement Antonetti, dont l'objectif principal est d'amener Rennes le plus près possible de la Ligue des Champions, jamais disputée par le club breton dans son histoire.