Très discret dans les médias depuis plusieurs mois, Yoann Gourcuff s'est confié en longueur. Son passage à l'OL, son état physique, la relation avec son père et l'équipe de France, le milieu de terrain du Stade Rennais s'est lâché.
Auteur d'un début de saison timide sous le maillot de Rennes, avec six matchs au compteur pour un seul but, Yoann Gourcuff est un peu retombé dans l'anonymat du football français. Si cette nouvelle tranquillité lui convient parfaitement après un passage houleux sous le maillot de l'OL, l'ancien numéro 8 des Bleus se reconstruit petit à petit dans sa Bretagne natale, où il a fait ses premiers pas en tant que footballeur avant son départ vers les hauteurs du foot européen. Et ce retour à la case départ, Gourcuff en avait pleinement besoin pour se soigner physiquement et mentalement.
« J’ai eu beaucoup de pépins physiques, mais je ne regrette pas d’être allé à Lyon. Pendant un moment, je n’étais plus capable de faire un simple footing. Dans ces conditions, c’est difficile de jouer au foot... La fracture du sésamoïde ? C’est une blessure qui ne se guérira pas. Le corps arrive à compenser cette fragilité. Je suis toujours à 100 % de mes possibilités, mais mes possibilités ne sont pas toujours à fond. Mais je donne toujours le maximum de ce que je peux donner », a avoué, dans un entretien sur Stade 2, Yoann Gourcuff, qui revit quelque peu au Stade Rennais aux côtés de son entraîneur de père, Christian Gourcuff.
« Mon père est passionné de foot, moi aussi. On vit le foot de la même façon. C’était un peu bizarre lors des premiers entraînements. J’essaye de toujours faire attention de trouver des formules pour ne pas choisir entre les mots coach ou papa. Je suis content de vivre cette expérience, j’aurais été déçu de terminer ma carrière sans être entraîné par mon père », a lancé Gourcuff, qui ne pense plus à l'équipe de France et donc à la prochaine Coupe du Monde 2018.
« Dans le foot business, je ne suis pas à l’aise »
« Aujourd’hui, je ne peux pas penser à ça, c’est impossible. Je veux déjà prendre plaisir avec mes coéquipiers, être tranquille. Ici à Rennes, je suis tranquille, je suis bien. J’ai appris à me protéger du milieu parce qu’il y a beaucoup de personnes mal intentionnées, se justifie l’intéressé. Dans le foot business, je ne suis pas à l’aise. Je suis passionné par le jeu, le terrain, les entraînements. Le foot était plus sain quand j’ai commencé en pro à Rennes. Être très exposé comme ça, ça me gêne plus que ça ne me fait plaisir », a conclu Yoann Gourcuff, qui se contente donc de poursuivre tranquillement sa route au Stade Rennais sans se soucier du reste.