Le limogeage de Philippe Montanier mercredi et son remplacement immédiat par Rolland Courbis ont fait tousser pas mal de monde, notamment parce que le nouvel entraîneur de Rennes a quitté il y a seulement un mois Montpellier en confiant sa fatigue et son désir de se reposer. De même, il avait totalement écarté un tel scénario la semaine passée en devenant le conseiller de René Ruello au Stade Rennais. Pour Pascal Praud, tout cela est bidon et Courbis savait exactement ce qu’il faisait en démissionnant de Montpellier et en rejoignant le club breton. S’il sait que le foot est un monde impitoyable, le journaliste d’I-Télé admet avoir été estomaqué par ce scénario.
« Je n’ai pas le souvenir qu’un entraîneur de Ligue 1 soit aux manettes pendant dix-neuf journée de son équipe, qu’il démissionne et que trois journées plus tard, on le retrouve sur le banc d’un nouveau club de l’élite. Je ne joue pas les parangons de vertu et je connais à peu près tous les coups tordus du foot français, mais j’avoue que la nomination de Rolland Courbis à Rennes est un peu forte de café. La ficelle est grosse. J’entends encore l’ex coach de Montpellier expliquer à tous combien il était fatigué et pourquoi il avait besoin de repos. Je sais que le climat de la Bretagne est revigorant mais je n’imaginais pas que l’air iodé de l’Atlantique ait boosté à ce point Courbis qu’il reprenne le collier quelques jours après avoir posé ses valises. La ficelle est grosse et le scénario cousu de fil blanc. Comment ne pas croire que Rolland Courbis savait, quand il a quitté Louis Nicollin, que René Ruello l’attendait ? Le président du Stade de Rennes niera. Courbis jouera les vierges effarouchées - ce sera amusant, j’en suis certain. Ils ne me convaincront pas (…) Le football n’est pas une science exacte et les décideurs consultent les astres, jouent à pile ou face, pratiquent le bonneteau quand ils ne changent pas d’idées comme de maillot. Le foot dépasse l’univers impitoyable de Dallas qui parait une bluette pour gentlemen au regard des tueurs de vestiaire. Courbis est venu à Rennes comme le nettoyeur est appelé dans le film Léon de Luc Besson. Chacun son rôle, chacun sa vie et bonne chance à tous », écrit, sur Yahoo, Pascal Praud, qui a pourtant une très longue expérience du football.