Après la fin de match épique entre Rennes et Evian, Frédéric Antonetti avait répondu de manière assez rocambolesque à l’énervement pourtant légitime des promus, qui reprochaient un pénalty refusé à leur équipe en fin de match malgré un coup de poing, l’expulsion et donc une faute de Kana-Biyik dans sa surface. L’entraineur rennais avait expliqué ne « rien comprendre à ce club », sous prétexte qu’il s’agissait d’une entente entre trois villes (Evian Thonon Gaillard) dont le stade était dans une quatrième ville (Annecy). Des propos qui ont forcément déplu en Haute-Savoie.
« Ce sont des propos irrespectueux voire injurieux à l’égard du club. Antonetti se permet de juger notre système de jeu, mais ce n’est pas son problème, on joue en fonction de nos moyens. Il a le sixième budget de France (52 ME), nous, le dix-huitième (26 ME). Si on prend six joueurs de Rennes, cela doit équivaloir à la masse salariale mensuelle de notre effectif. Il y a plusieurs catégories de personnes dans le foot, et dans la colonne des pleureuses Antonetti ne serait pas mal placé. Il lui serait arrivé ce qui nous est arrivé avec la blessure de Laquait sur un choc avec Montaño, le penalty sifflé puis annulé, il aurait usé une palette de mouchoirs. Nous, on ne se plaint pas. C’est normal, on est un promu, c’est comme quand tu arrives dans une classe, tu es le petit dernier, tu te fais bousculer dans la cour. Mais on demande un peu de respect. Je l’invite avec sa famille à venir passer un week-end, on lui fera connaître la région », a finalement nuancé Patrick Trottignon, le président de l’ETG, plutôt remonté contre cette attaque pas vraiment en règle.
De son côté, Frédéric Antonetti, conscient d’avoir dépassé le cadre du football, a tenu à s’excuser. « Je souhaite présenter mes excuses. Au cours d’une interview d’après-match un peu chaude, mes paroles ont dépassé ma pensée. Je ne voulais ni heurter ni offenser les gens qui travaillent dans ce club ni ses supporters. J’ai beaucoup de respect pour ce club », a expliqué dans L'Equipe le technicien rennais, qui multiplie les déclarations tapageuses après celle faite avant le match face à Lyon, et à qui l’air de la montagne pourrait peut-être bien faire du bien cet hiver.
