Crise oblige, tous les clubs de France, quel que soit leur niveau, comptent leurs sous. Cela provoque parfois la perte d’une tradition de la Coupe de France, qui veut que, lorsqu’une équipe professionnelle se déplace chez des amateurs, elle laisse l’intégralité de la recette comme « bonus », et ne repart donc pas avec la moitié comme le règlement le veut. Ce week-end, en déplacement à Créteil pour y affronter les Lusitanos Saint-Maur (DH), le Stade de Reims n’a pas partagé, récupérant sa part (5500 euros) afin de rentrer dans ses frais de déplacement, pour laisser 571 euros à son adversaire, qui avait touché également 5500 euros sur la recette. Une décision qui a ulcéré le président du club de la communauté portugaise, qui se demandait ce que représentait 5500 pour une formation de Ligue1 au budget de 27 ME. La réponse du président champenois n’a pas tardé, et a fait référence à la très petite chambrée présente au Stade Duvauchelle de Créteil.
« Pas de polémique à deux balles, chacun gère son club comme il le veut et nous avons pour règle, à Reims, de défalquer nos frais, c’est ainsi. Si Saint-Maur voulait davantage de recette, le club n’avait qu’à inviter moins de monde au stade, 1212 personnes sur un total de 2800 spectateurs », a expliqué Jean-Pierre Caillot, qui a eu accès aux chiffres de la billetterie en prenant sa part de la recette, et ne s’est pas gêné pour s’en servir.