L’Olympique de Marseille a-t-il une chance de battre le Paris Saint-Germain dimanche ? Au vu du début de saison, l’écart entre les deux équipes semble important.
Même l’entraîneur marseillais André Villas-Boas affichait un certain pessimisme le week-end dernier. Pourtant, l’exploit n’est pas impossible. Chacun à deux reprises ces derniers mois, Rennes et Reims l’ont prouvé en championnat ou en Coupe de France. Alors quel est leur secret ? « Il fallait réussir à les faire courir, parce qu'on sait que cette équipe-là n'aime pas beaucoup courir vers son but », a expliqué le coach rémois David Guion à La Provence. Une théorie confirmée par son homologue Julien Stéphan qui, après la défaite dans le Trophée des Champions (2-1 pour le PSG), avait demandé à son équipe de construire ses actions de derrière.
« Nous avions été très cohérents sur le plan tactique mais avions manqué de justesse dans l'utilisation du ballon, s’est souvenu l’entraîneur de Rennes, qui a ensuite battu Paris (2-1) en L1 en août dernier. Il y avait forcément des choses à corriger, nous avons travaillé sur les sorties de ballon, les mouvements collectifs pour avoir des séquences où les mettre en difficulté. Nous avons gardé notre organisation et surtout notre générosité, notre solidarité, notre faculté à contrôler les espaces. On y a rajouté de la maîtrise, de l'ambition avec le ballon, une capacité à se créer des situations de but. »
« Courir et à souffrir »
« Quand on prend des initiatives, on peut commettre des erreurs, mais je voulais avoir de l'ambition avec le ballon. Il faut être prêt à courir et à souffrir, c'est une condition nécessaire mais pas suffisante. Nous avons fait des efforts utiles, déclenché les pressings quand il le fallait de manière intelligente, quand on ne le pouvait pas, on s'est replacé en bloc médian bas pour contrôler les espaces. Quand tu es bien positionné, tu peux contrôler tes efforts », a conseillé Julien Stéphan, qui conseille à l’OM de se montrer ambitieux dans le jeu.