Certains s’offusquent des salaires versés par le Paris Saint-Germain et l’AS Monaco, mais ce n’est clairement pas le cas de Bernard Tapie, l’ancien président de l’OM rappelant, dans le Parisien, que tout le monde profitait de cela. Cependant, pour l’homme d’affaires, si les footballeurs aiment l’argent, sur le terrain, cela ne compte plus réellement.
« Les salaires sont élevés, bien sûr, mais je ne vois rien d'immoral là-dedans. Ils s'inscrivent dans une économie du football qui a vu les recettes des grands clubs augmenter en même temps que les dépenses. La morale est en danger le jour où un club verse des salaires sans rapport avec ses recettes. Là, cela devient de la concurrence déloyale. C'est le cas de plus de la moitié des clubs en Espagne, par exemple. Un Falcao à Monaco ou un Ibrahimovic à Paris participe à la construction de l'image de son club. Il attire les spectateurs et les sponsors. On retrouve ce phénomène dans le cinéma. Un grand acteur peut gagner, sans trop d'efforts, 5 MEUR avec un seul film. Sauf que ce film va ensuite faire des millions d'entrées dans le monde entier », fait remarquer celui qui a été l’homme fort de l’Olympique de Marseille, n’hésitant pas à payer très cher ses meilleurs joueurs. A ce sujet, Bernard Tapie admet que les salaires sont des sujets qui préoccupent les footballeurs, notamment lorsqu’il s’agit de signe pour un club. « Une chose est sûre : tous les joueurs connaissent les salaires de leurs coéquipiers. C'est d'ailleurs la première chose qu'ils veulent savoir en début de saison. Ensuite, cela leur permet d'aller voir leur président pour négocier une augmentation dès qu'ils réussissent deux ou trois bons matchs. Mais je tiens à rétablir une vérité : dès qu'un joueur rentre sur le terrain, il oublie tout ce qui est lié à l'argent », affirme Bernard Tapie, qui s’y connaît en la matière.