Très peu sollicité mais impérial depuis le début de la saison, Kevin Trapp a vu son premier mois impeccable avec le PSG s’écrouler littéralement vendredi soir.
Face à Bordeaux, l’Allemand a tout d’abord négocié difficilement un corner rentrant dévié, qui a fini dans ses filets. Mais surtout, sa bourde sur une relance anodine qui a provoqué le deuxième but bordelais a forcément semé le doute. Pas du côté de son entraineur, qui a maintenu immédiatement son statut de numéro 1, mais forcément au sein du vestiaire où la concurrence avec Salvatore Sirigu pourrait créer des tensions selon Pascal Praud. Pour le consultant, le PSG a clairement joué avec le feu avec cette arrivée pas forcément attendue dans ce secteur de jeu, et cela pourrait se retourner contre lui.
« Une concurrence suicidaire »
« Je plains Kevin Trapp depuis vendredi soir et je comprends mal l’attitude du Paris Saint-Germain qui a mis en place une concurrence suicidaire entre ses gardiens de but. Il ne suffisait pas d’être grand clerc pour savoir que Salvatore Sirigu n’accepterait pas son statut de remplaçant, qu’il ruminerait son ressentiment sur le banc et qu’il ne mettrait pas l’Allemand dans les meilleures conditions à l’entrainement. Tout le monde sait qu’une entente cordiale entre les trois gardiens de but de l’équipe professionnelle est nécessaire pour que le titulaire soit au top. Il ne s’agit pas de nier la concurrence mais de l’organiser. Une hiérarchie est indispensable. Elle est établie une fois pour toute en début de saison.
Laurent Blanc a prévenu que L’Italien était le numéro 2 mais le directeur général d’une entreprise ne redevient pas directeur administratif. Il quitte la société. Les partenaires de Sirigu ont connu l’Italien numéro 1, ils ont établi avec lui des liens de confiance ou d’amitié, ils compatissent à la situation. Tout cela ne crée pas l’harmonie et place Kevin Trapp dans une situation délicate. Je le répète : le mieux eut été que Sirigu quittât le Camp des loges. Le PSG n’a pas réussi à le faire partir et il est confronté aujourd’hui à un souci », a assuré Pascal Praud, pour qui le PSG pourrait être en proie à des luttes internes avec ce changement de gardien pendant l’été.