Annoncé temporaire au moment de son lancement en 2010, le « plan Leproux » visant à sécuriser le Parc des Princes et ses alentours a finalement été conservé. Et ce n’est pas l’arrivée de Qatar Sports Investments (QSI) qui a changé la donne, bien au contraire. Avec Nasser Al-Khelaïfi aux commandes, le Paris Saint-Germain a même continué dans la même direction, notamment en augmentant le prix des billets. De quoi entretenir la colère des anciens ultras qui, selon Daniel Riolo, auraient mieux fait de ne pas contester les mesures de l’ex-président Robin Leproux.
« Sur les anciens abonnés, 60 à 70% sont revenus, tout le monde le sait puisqu’ils sont fichés. Avant le plan Leproux, on disait que l’on ne pouvait pas remplacer les ultras tant que sociologiquement on ne pouvait pas les remplacer par un autre public. Quand le Qatar est arrivé et a investi pour offrir un grand spectacle, cette substitution de public s’est réalisée, a analysé le journaliste sur RMC. A l’inverse, un club comme Saint-Etienne a besoin de son public populaire parce que jamais il ne pourra le remplacer par un autre. Tu le trouverais où le public même si tu avais des stars avec des places plus chères ? Quelque part à Marseille, c’est aussi comme ça. Chaque ville a sa sociologie et ses possibilités économiques. Le PSG est un cas à part. Je pense que ce qu’il aurait fallu faire en 2010 au moment du plan Leproux, c’est que les supporters ferment réellement leur gueule vu ce qui c’était passé et les excès. Il fallait faire profil bas. S’ils l’avaient mise en sourdine, sans boycott, sans les manifs, on aurait pu repartir et avoir un système comme on peut le voir en Allemagne. Ce n’est pas ce qui a été fait. On ne pourra pas revenir sur le sens de l’histoire. »