Tout proche de signer au Paris Saint-Germain pendant l'été 2012, Anthony Réveillère avait finalement été recalé pour un problème de genou. Un échec dans sa carrière qu'il a encore du mal à digérer...
Le 9 novembre dernier, après une ultime saison à Sunderland, Anthony Réveillère a mis un terme à 17 ans de carrière professionnelle. Son parcours, auréolé de 662 matchs, ne lui laisse pas beaucoup de regrets, même si son transfert avorté au PSG reste un moment douloureux pour le défenseur... En passe d'être transféré à Paris en août 2012, dans le cadre d'un échange avec Milan Biševac, l'ex-international français n'avait pas donné satisfaction lors de la visite médicale. Un problème au genou avait alors annulé son départ de Lyon. Dans une interview à So Foot, le latéral droit est revenu sur ce passage difficile.
« À la base, je ne voulais pas partir, car j'arrivais dans ma dernière année de contrat. On m'a proposé l'échange avec Biševac. Je me suis dit que j'avais peut-être fait mon temps à Lyon, car on ne me retenait pas. Pour Biševac, cela se passe bien pour la visite médicale, et moi, de mon côté, je me dis qu'il n'y aura pas de problème, car j'avais fait une visite en 2011 avant de prolonger avec l'OL. Mon genou gauche était bon, mais c'est le genou droit qu'ils ont trouvé abîmé. Je jouais depuis mes 18 ans, j'en avais 32, ils n'allaient pas trouver un genou neuf... J'en ai eu marre d'avoir à me justifier, je suis reparti à Lyon en train », a-t-il avoué.
Réveillère demande à Aulas de trancher
Conscient qu'il est passé à côté de quelque chose de grand, en ratant de peu le grand projet du PSG, le natif de Doué-la-Fontaine a ensuite parlé plus en détails de son retour à l'OL : « On m'a envoyé voir un chirurgien à Lyon qui a commencé à vouloir me retourner la tête : "Il va peut-être falloir opérer !". Je lui ai dit : "Écoutez, je ne me suis pas fait opérer le gauche, je ne vais pas faire le droit. Je viens de sortir un match de malade à Rennes, commencez pas à me parler de table d'opération". Je me suis un peu emporté, puis je suis allé voir le boss Aulas : "J'ai besoin de jouer, je vais bien, c'est à vous de trancher". Il a dit : "Ok, pas de soucis, rejoue". J'ai rejoué le week-end suivant et j'ai fait six mois en pleine forme ».
« Je n'ai pas de regret, si ce n'est de me dire que j'aurais pu être dans une équipe qui gagnait elle aussi tous les titres. Finalement, j'aurais même pu prolonger à Lyon, mais j'avais fait dix ans et je voulais découvrir autre chose humainement. Ce qui est marrant, c'est que ni à Naples ni à Sunderland, mon genou n'a posé problème. Mais à Marseille si, à l'été 2013 », a lancé Réveillère, qui n'en démord pas. Malgré tout, à 36 ans, il peut se targuer d'avoir tout connu ou presque dans sa carrière, de la France à l'Angleterre, en passant par l'Espagne et l'Italie.