En conflit avec la mairie de la capitale, le Paris Saint-Germain souhaite quitter le Parc des Princes et construire son propre stade. Mais ce projet ambitieux risque de se heurter à différents obstacles.
A en croire Nasser Al-Khelaïfi, c’est bel et bien terminé. Le président du Paris Saint-Germain a sifflé la fin des discussions avec la mairie de la capitale. Alors que le club francilien souhaite racheter le Parc des Princes pour augmenter la capacité d'accueil et ses revenus, les élus locaux, à commencer par la maire Anne Hidalgo, s’y opposent catégoriquement. Le dirigeant qatari a donc décidé de construire son propre stade. C’est du moins l’annonce faite il y a quelques semaines et qui ressemble à un nouveau coup de pression.
« On veut bouger du Parc » : la déclaration fracassante de Nasser Al-Khelaïfi sur l’avenir du PSG
— Le Parisien | PSG (@le_Parisien_PSG) February 8, 2024
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Et pour cause, le Paris Saint-Germain aura bien du mal à se lancer dans ce projet ambitieux pour différentes raisons. La première concerne le temps nécessaire pour y parvenir. « Il faut compter au moins dix ans de procédures, de batailles juridiques contre les recours, de campagnes pour obtenir des collectivités le financement des infrastructures nécessaires », a prévenu Jérémy Moulard, chercheur en management du sport à l’Institut des sciences du sport de Lausanne, contacté par les Alternatives économiques.
Le PSG dans l'impasse ?
Or le Paris Saint-Germain semble assez impatient à l’idée de rattraper son retard sur les grosses écuries européennes dans ce domaine. Ses plans ne seront pas non plus facilités par la recherche de la ville susceptible d’accueillir cette nouvelle enceinte. « Il faudrait un alignement des planètes exceptionnel pour trouver un site vraiment viable, notamment en termes d’accessibilité par les transports », a argumenté Guillaume Gouze, consultant au Centre de droit et d’économie du sport de Limoges.
Se pose également la question concernant l’avis des supporters très attachés au Parc des Princes. Pour satisfaire tout le monde, le club pourrait accepter la solution proposée par la mairie, à savoir un bail emphytéotique administratif (BEA) de 99 ans. « En échange d’un loyer généralement modique et de la prise en charge des coûts de fonctionnement, un bail emphytéotique de longue durée accorde un droit de quasi-propriété qui donne de la visibilité à long terme et permet d’investir dans l’équipement », explique Guillaume Gouze, même si cette alternative n’a pas l’air d’enchanter le Paris Saint-Germain.