Au moment de s’engager avec Manchester United, Zlatan Ibrahimovic n’allait pas partir sans créer une dernière polémique en France.
Si le Suédois a incontestablement été le meilleur joueur du championnat ces quatre dernières saisons, et a permis à la Ligue 1 de s’offrir un gros coup de projecteur, son entretien dans L’Equipe de ce vendredi lui permet de faire un constat sans pitié sur le milieu du football en France, la Ligue 1 et même le PSG avant son arrivée. Du classique, mais toujours aussi tranchant. Avec un brin de mauvaise foi, surtout quand il évoque son passage du Milan AC ou PSG.
« En signant au PSG, j’avais beaucoup d’attentes pour moi, mais je n’attendais pas grand-chose du championnat de France. La Ligue 1 n’était pas au niveau de mon talent ni de celui des clubs où j’avais joué précédemment. C’est juste la vérité. Alors, il y avait clairement un risque pour moi, pour ma valeur, pour mon image. Mais dans ma tête, je voulais changer la vision du football en France et aussi la façon de jouer en France. Quand je suis arrivé au PSG, le club n’était pas au top comme aujourd’hui. Il ne dominait pas la Ligue 1 comme c’est le cas maintenant. Donc, pour moi, c’était un gros défi personnel. Il faut quand même remettre les choses dans leur contexte : je venais de Milan et Milan est pour moi le plus grand club du monde. Milan est à 10 sur une échelle de 10. Et Paris, disons, était plus bas, beaucoup plus bas. Maintenant, le PSG est proche du 10. C’était un vrai défi pour moi, pas facile. Au tout début, quand j’ai été approché par Leonardo, j’ai été très clair avec lui. Je lui ai dit que je ne savais pas comment je réagirais, comment je pourrais être motivé dans un stade avec seulement 2000 personnes parce qu’il y en avait 90 000 en moyenne à San Siro. Le plus important, au final, fut la motivation mentale. Ces quatre dernières années, je pense avoir démontré que j’avais un mental d’acier. Rien, ou presque, ne peut m’atteindre. À Paris, j’ai appris beaucoup mais, en même temps, il a fallu que je me batte avec les éléments et certains hommes. C’est difficile à dire mais j’ai ressenti beaucoup de jalousie dans ce pays. Quand je suis arrivé au PSG, j’ai immédiatement ressenti la jalousie du milieu. Et c’est dommage car la France possède une véritable école de formation dans le football, une image positive reconnue mondialement. Je suis arrivé et j’ai aidé la Ligue 1 à devenir plus prestigieuse. Personne ne pourra me l’enlever », a confié l’attaquant suédois, dont le salaire a il est vrai beaucoup fait parler. Presque autant que ses sorties médiatiques…